Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
OEuvre de jeunesse, Les Brigands (1781) connurent un succès immédiat auprès du public et exercèrent une influence durable sur la littérature allemande...
Lire la suite
OEuvre de jeunesse, Les Brigands (1781) connurent un succès immédiat auprès du public et exercèrent une influence durable sur la littérature allemande : en mettant en scène la figure du brigand romantique et vertueux, Schiller, âgé de vingt-deux ans, faisait une entrée fracassante sur la scène littéraire. " Nous allons faire un livre qu'on sera absolument obligé de faire brûler par le bourreau ", déclarait-il. De fait, entre fièvre révolutionnaire et culte de l'héroïsme, Les Brigands constituent une manière d'attentat contre la société bourgeoise.
Voici la pièce étendard d'un mouvement le "Sturm und Drang" qui scelle la rencontre de l'histoire littéraire et de l'imagerie de ces fils en rupture avec leurs pères, à travers le tableau de cette jeunesse en révolte. Karl Moor en est la figure emblématique, une figure qui glisse lentement, puis radicalement, dans une révolte contre les lois de la civilisation. Franz, son frère, cet être froid et lisse et, pourtant, avide d'amour, est le manipulateur qui se met en travers, rend impossible le retour de Karl chez sa bien-aimée Amalia. Mais les deux frères ne dessinent pas une bipolarité manichéenne, bien que Schiller soit sous l'influence de Rousseau et que l'opposition entre la civilisation et la nature soit omniprésente. Franz est un intrigant guidé par son intellect dont par moments la passion se dévoile, le domine, par exemple lorsqu'il presse Amalia de le suivre dans sa chambre. De même, le personnage de Karl Moor est trop complexe pour ne représenter que l'individu abusé par les lois iniques des hommes. C'est un fils de famille qui, au début de la pièce, s'est quelque peu laissé aller. Il veut se ranger et demander le pardon paternel. Tout semble joué d'avance, mais ce pardon lui est refusé.