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Amour
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jeunesse
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engagement politique
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ideaux
Incroyable roman, L'Abandon du mâle en milieu hostile nous entraine dans un tourbillon d'émotions. Ca vous prend au ventre, inévitablement. Récit d'une petite vie tranquille ? Peut-être, mais toujours pointe cette sensation angoissante de la chute. Que s'est-il passé? La phrase lancinante de cet anti-héros qu'est le narrateur, "Il faudra bien que j'en parle", laisse présager le pire. Et sincèrement, on pense à tout sauf à ce qui va nous être révélé.
C'est une déclaration, un sublime hommage à la femme aimée mais aussi un cri , retentissant, douloureux, libérateur ...Le
temps d'un récit, l'illusion du bonheur ? La plume est enlevée, à la fois simple et érudite ( Que c'est bon de lire des mots moins usités au détour d'une phrase pourtant fluide et compréhensible de tous ! Petit coup de gueule du matin contre l'écriture facile...). Les pages se tournent, on veut savoir mais on profite aussi de chaque instant vécu auprès d'elle, de cet amour intense et exclusif qu'il lui voue. On passe de l'agacement envers un homme qui n'ose pas, se laisse porter, influencer par des idées faciles, à la joie d'un chemin qui s'annonce rayonnant. La fin nous obligerait presque à relire le roman, à la recherche d'indices qu'un lecteur attentif n'aura pas râté.
La politique, la musique, les idéaux, prennent une grande place dans le roman et l'on se retrouvera sans doute dans ces souvenirs : l'engagement au lycée, les soirées si différentes d'un groupe à l'autre, les tracts distribués pour une cause ou une autre, les groupes que l'on écoutait dans les années 80, l'élection de Mittérand, les ados mal dans leur peau, les T-Shirt provocateurs... Quelles étaient alors nos valeurs ? Qu'en avons-nous fait ? Quels sont ceux qui, parmi nous, les ont faites grandir, en ont fait une passion ?
Tout est rédigé pour susciter l'émotion du lecteur et l'on adhère à la volonté du narrateur de ne pas aller trop vite. Tout est fluide, tantôt poétique, tantôt plus sec. Et l'on finit la boule au ventre.
Le récit nous fait aussi entendre sa voix à elle. Elle lui répond par moments, mais où est-elle ? Tout cela est finement amené car l'on se demande sans cesse si elle est auprès de lui et réagit à cette autobiographie qu il est en train d'écrire. Elle intervient pour modérer, rappeler, l'assister dans son entreprise : se raconter, les raconter tous deux. mais au final, après être entrés dans leur intimité, la même question : qui était -elle vraiment ? "Il faudra bien que j'en parle".
Ce roman est un véritable coup de coeur, je vous le recommande.
coup de coeur !
Incroyable roman, L'Abandon du mâle en milieu hostile nous entraine dans un tourbillon d'émotions. Ca vous prend au ventre, inévitablement. Récit d'une petite vie tranquille ? Peut-être, mais toujours pointe cette sensation angoissante de la chute. Que s'est-il passé? La phrase lancinante de cet anti-héros qu'est le narrateur, "Il faudra bien que j'en parle", laisse présager le pire. Et sincèrement, on pense à tout sauf à ce qui va nous être révélé.
C'est une déclaration, un sublime hommage à la femme aimée mais aussi un cri , retentissant, douloureux, libérateur ...Le temps d'un récit, l'illusion du bonheur ? La plume est enlevée, à la fois simple et érudite ( Que c'est bon de lire des mots moins usités au détour d'une phrase pourtant fluide et compréhensible de tous ! Petit coup de gueule du matin contre l'écriture facile...). Les pages se tournent, on veut savoir mais on profite aussi de chaque instant vécu auprès d'elle, de cet amour intense et exclusif qu'il lui voue. On passe de l'agacement envers un homme qui n'ose pas, se laisse porter, influencer par des idées faciles, à la joie d'un chemin qui s'annonce rayonnant. La fin nous obligerait presque à relire le roman, à la recherche d'indices qu'un lecteur attentif n'aura pas râté.
La politique, la musique, les idéaux, prennent une grande place dans le roman et l'on se retrouvera sans doute dans ces souvenirs : l'engagement au lycée, les soirées si différentes d'un groupe à l'autre, les tracts distribués pour une cause ou une autre, les groupes que l'on écoutait dans les années 80, l'élection de Mittérand, les ados mal dans leur peau, les T-Shirt provocateurs... Quelles étaient alors nos valeurs ? Qu'en avons-nous fait ? Quels sont ceux qui, parmi nous, les ont faites grandir, en ont fait une passion ?
Tout est rédigé pour susciter l'émotion du lecteur et l'on adhère à la volonté du narrateur de ne pas aller trop vite. Tout est fluide, tantôt poétique, tantôt plus sec. Et l'on finit la boule au ventre.
Le récit nous fait aussi entendre sa voix à elle. Elle lui répond par moments, mais où est-elle ? Tout cela est finement amené car l'on se demande sans cesse si elle est auprès de lui et réagit à cette autobiographie qu il est en train d'écrire. Elle intervient pour modérer, rappeler, l'assister dans son entreprise : se raconter, les raconter tous deux. mais au final, après être entrés dans leur intimité, la même question : qui était -elle vraiment ? "Il faudra bien que j'en parle".
Ce roman est un véritable coup de coeur, je vous le recommande.