Nouveauté

10, villa Gagliardini

Par : Marie Sizun
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    • Disponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages256
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.153 kg
  • Dimensions10,8 cm × 17,8 cm × 1,6 cm
  • ISBN978-2-07-308520-7
  • EAN9782073085207
  • Date de parution12/06/2025
  • CollectionFolio
  • ÉditeurFolio

Résumé

"Ce qu'il nous fallait, c'était simplement une pièce de plus, juste ça. Un tout petit peu d'espace, de quoi éviter la proximité immédiate de l'autre, si aimé soit-il. Echapper à l'incessante promiscuité". A Paris, le 10, villa Gagliardini est un refuge. C'est dans ce petit appartement au confort modeste que Marie Sizun a grandi, auprès d'une mère fusionnelle qui lui transmet le goût de la lecture.
Une mère qui fait de leur foyer un monde de fantaisie et de joie, jusqu'au retour du père. Il faudra alors, pour Marie, que la porte s'entrouvre sur l'extérieur : l'école, les amies, la découverte du cinéma, mais aussi des frontières sociales qui séparent des autres...
"Ce qu'il nous fallait, c'était simplement une pièce de plus, juste ça. Un tout petit peu d'espace, de quoi éviter la proximité immédiate de l'autre, si aimé soit-il. Echapper à l'incessante promiscuité". A Paris, le 10, villa Gagliardini est un refuge. C'est dans ce petit appartement au confort modeste que Marie Sizun a grandi, auprès d'une mère fusionnelle qui lui transmet le goût de la lecture.
Une mère qui fait de leur foyer un monde de fantaisie et de joie, jusqu'au retour du père. Il faudra alors, pour Marie, que la porte s'entrouvre sur l'extérieur : l'école, les amies, la découverte du cinéma, mais aussi des frontières sociales qui séparent des autres...

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4/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
« Histoire d’un devenir »
Entrée définitivement en littérature à l’âge de la retraite, Marie Sizun a mis beaucoup de son enfance dans ses romans, évoquant son père dans « Le père de la petite » ou le quartier de ses jeunes années dans « Eclats d’enfance ». Jamais encore elle n’était parvenue à évoquer l’appartement et l’intimité familiale d’autrefois : « cet endroit d’amour, de solitude et d’effroi » que, tant d’années après, elle revisite enfin dans un récit cette fois à la première personne, tout en tendresse et émotion. C’est un minuscule appartement au papier gris – une pièce, une cuisine et pas de salle de bains – au deuxième étage d’un immeuble de briques rouges, dans le XXe arrondissement de Paris. En ces années 1940, son père prisonnier en Allemagne, la très jeune Marie y vit seule avec « maman », en une fusion faite de rires et de fantaisie qui relègue le monde au-delà de la fenêtre. Lorsque, à ses quatre ans et demi, cet inconnu autoritaire qu’est son père revient, l’enfant vit un « séisme », une « éclipse » dont elle se réjouira qu’elle ne dure que deux ans avant que la vie d’avant ne reprenne son cours, cette fois avec en plus un petit frère et l’ombre nouvelle de la mélancolie maternelle. Après le divorce de ses parents, Marie prend de plus en plus d’ascendant à la maison, multipliant les initiatives – plus ou moins heureuses – avec le petit frère et bientôt la petite sœur née de choux inconnus, pendant que, ancienne dessinatrice de mode, leur mère s’efforce de joindre les deux bouts comme vendeuse dans un grand magasin. La relation mère-fille finira même par s’inverser, la mère épuisée cachant sous son exubérance une si grande fragilité qu’elle la mènera un temps jusqu’à Sainte-Anne. Avec une infinie douceur éloignant toute trace d’amertume ou de misérabilisme, l’élégante et pudique plume de Maria Sizun ausculte l’éveil de l’enfant qu’elle a été, racontant « l’histoire d’un devenir », le cheminement d’une jeune âme qui, face aux difficultés des siens, se découvre l’envie farouche de lutter contre le déclassement social, cruellement ressenti dans sa confrontation à l’extérieur du cocon familial, en particulier à l’école. De ces premières expériences, de l’intime vers l’ouverture au monde, la personnalité de Maria Sizun sortira à jamais transformée. Elles seront le tremplin vers une autre vie, vers une œuvre littéraire aussi, avec pour socle la mémoire d’un îlot de fantaisie, d’une bulle de bonheur engendrée en marge des contingences sociales par l’exubérance libre et joyeuse de sa mère. Entre lucidité et tendresse, Marie Sizun nous offre un récit enchanté, vibrant d’amour autant filial que maternel, tout entier investi dans ces murs qui, eux non plus, n’ont presque pas bougé avec le temps, au 10 villa Gagliardini. Un amour irréductible, indifférent aux contingences sociales, qui a donné à l’auteur la force de devenir la femme et l’écrivain qu’elle est aujourd’hui, et qui touche le lecteur droit au coeur.
Entrée définitivement en littérature à l’âge de la retraite, Marie Sizun a mis beaucoup de son enfance dans ses romans, évoquant son père dans « Le père de la petite » ou le quartier de ses jeunes années dans « Eclats d’enfance ». Jamais encore elle n’était parvenue à évoquer l’appartement et l’intimité familiale d’autrefois : « cet endroit d’amour, de solitude et d’effroi » que, tant d’années après, elle revisite enfin dans un récit cette fois à la première personne, tout en tendresse et émotion. C’est un minuscule appartement au papier gris – une pièce, une cuisine et pas de salle de bains – au deuxième étage d’un immeuble de briques rouges, dans le XXe arrondissement de Paris. En ces années 1940, son père prisonnier en Allemagne, la très jeune Marie y vit seule avec « maman », en une fusion faite de rires et de fantaisie qui relègue le monde au-delà de la fenêtre. Lorsque, à ses quatre ans et demi, cet inconnu autoritaire qu’est son père revient, l’enfant vit un « séisme », une « éclipse » dont elle se réjouira qu’elle ne dure que deux ans avant que la vie d’avant ne reprenne son cours, cette fois avec en plus un petit frère et l’ombre nouvelle de la mélancolie maternelle. Après le divorce de ses parents, Marie prend de plus en plus d’ascendant à la maison, multipliant les initiatives – plus ou moins heureuses – avec le petit frère et bientôt la petite sœur née de choux inconnus, pendant que, ancienne dessinatrice de mode, leur mère s’efforce de joindre les deux bouts comme vendeuse dans un grand magasin. La relation mère-fille finira même par s’inverser, la mère épuisée cachant sous son exubérance une si grande fragilité qu’elle la mènera un temps jusqu’à Sainte-Anne. Avec une infinie douceur éloignant toute trace d’amertume ou de misérabilisme, l’élégante et pudique plume de Maria Sizun ausculte l’éveil de l’enfant qu’elle a été, racontant « l’histoire d’un devenir », le cheminement d’une jeune âme qui, face aux difficultés des siens, se découvre l’envie farouche de lutter contre le déclassement social, cruellement ressenti dans sa confrontation à l’extérieur du cocon familial, en particulier à l’école. De ces premières expériences, de l’intime vers l’ouverture au monde, la personnalité de Maria Sizun sortira à jamais transformée. Elles seront le tremplin vers une autre vie, vers une œuvre littéraire aussi, avec pour socle la mémoire d’un îlot de fantaisie, d’une bulle de bonheur engendrée en marge des contingences sociales par l’exubérance libre et joyeuse de sa mère. Entre lucidité et tendresse, Marie Sizun nous offre un récit enchanté, vibrant d’amour autant filial que maternel, tout entier investi dans ces murs qui, eux non plus, n’ont presque pas bougé avec le temps, au 10 villa Gagliardini. Un amour irréductible, indifférent aux contingences sociales, qui a donné à l’auteur la force de devenir la femme et l’écrivain qu’elle est aujourd’hui, et qui touche le lecteur droit au coeur.
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