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De Monaco à la Suède, de la Russie à l’Empire ottoman, les voyageurs présentent une grande diversité, autant en ce qui concerne leur origine et leur statut social que les objectifs qui les ont amenés en France. Certains visitent le pays et sa cour dans le cadre d’un voyage professionnel ou d’un Grand Tour, d’autres la découvrent grâce à une ambassade (officielle ou non) ou d’un voyage d’agrément, forme particulière du «tourisme européen» qui se développe au siècle des Lumières.
A une époque où le gouvernement est l’affaire de dynasties, il est impossible de séparer avec précision les voyages à caractère «privé» de la noblesse, des voyages qui concernent le politique. Faut-il pour autant considérer tous ces visiteurs étrangers comme une réalité négligeable, un ensemble de pâles figurants sans influence sur la vie et les dynamiques de la cour ? Comme toujours, la réalité est beaucoup plus complexe, et son approche nécessite de multiplier les analyses, de scruter intensément des cas divers et variés pour faire émerger à nouveau ces échanges politiques et culturels dont les visiteurs étrangers furent à des titres divers les acteurs.
C’est bien là l’enjeu et l’apport de cet ouvrage.