En cours de chargement...
La théologie et l'histoire religieuse sont deux sciences qui vivent leur vie propre, aux méthodes distinctes, autonomes, l'une est bien souvent au mur de l'autre. L'historien du religieux, qu'il travaille plutôt sur la culture, sur les mentalités, sur les pratiques, ou qu'il tende vers des problèmes plus politiques, rencontre inévitablement, à un moment ou à un autre, la théologie. L'examen d'une théologie dominante à une période donnée ne peut-il permettre d'éclairer une époque, de saisir des comportements, de comprendre les orientations des chrétiens confrontés à tel ou tel problème ? Ne doit-on pas s'interroger sur les raisons pour lesquelles telle lecture théologique s'impose plutôt qu'une autre ? Il ne s'agit pas pour les historiens de se faire théologiens, ni même ici de faire l'histoire de la théologie, mais de recourir à la théologie dans sa diversité et dans son évolution, pour analyser et comprendre.
Inversement le théologien ne peut plus travailler sans une plongée dans l'histoire qui sera pour lui d'autant plus enrichissante et éclairante qu'il s'agira d'une histoire dégagée de l'apologie.