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Gloria a choisi ce jour de juin pour partir. Elle file récupérer ses filles à l'école et les embarque sans préavis pour un long voyage. Toutes trois quittent les rives de la Méditerranée en direction du Nord, la maison alsacienne dans la forêt de Kayserheim où Gloria, enfant, passait ses vacances. Pourquoi cette désertion soudaine ? Quelle menace fuit-elle ? Pour le savoir, il faudra revenir en arrière, dans les eaux troubles du passé, rencontrer Giovannangeli, qui l'a prise sous son aile à la disparition de son père, lever le voile sur la mort de Samuel, le père de ses enfants — où était Gloria ce soir-là —, et comprendre enfin quel rôle l'avocat Santini a pu jouer dans toute cette histoire.
Jusqu'où peut-on protéger ses enfants ? Dans ce roman tendu à l'extrême, Véronique Ovaldé met en scène un fascinant personnage de mère dont l'inquiétude face au monde se mue en un implacable sang-froid pour l'affronter.
Comment fait-on grandir la petite fille en soi ?
Ce roman se lit d’une seule traite grâce à un rythme soutenu et à un style qui interpelle souvent le lecteur. Tout commence par une fuite, la fuite d’une mère qui embarque ses deux filles, bien avant la sortie de l’école, sans explication. Au fil de ses souvenirs d’enfance et de sa vie amoureuse, nous découvrons Gloria, jeune femme en proie à des deuils difficiles (mort du père, abandon de la mère). Mais, aussi, une jeune mère très aimante avec ses deux filles, Loulou et Stella, qui lui rappellent son grand amour et le drame qui la poursuit.
On rit beaucoup des coups de sang et des coups de gueule, là où l’on devrait plutôt pleurer. Un roman très réussi.