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Dans une traversée du XXème siècle à la Lelouch du film «Les uns et les autres», mais en se mettant du côté des petites gens et sur une durée plus longue (1911-2004), l’auteure nous fait visiter nos origines, celles dont nos parents ou grand-parents ont omis de nous parler, ou la période sur laquelle nous avons omis de leur poser des questions. Pour les plus jeunes, c’est aussi la description de la vie qui, souvent, les attend, où de difficultés en coups du sort, il reste malgré tout possible de progresser.
L’ouvrage se situe entre Ain, Isère et Savoie. Extrait : «J’invite Carmen au fond du lit et ce coeur de femme éprise de sens et de liberté résonne encore avec le mien. Je redécouvre ce qui m’avait émue la première fois et me bouleverse encore plus aujourd’hui. La vie est belle quand les femmes savent donner naissance aux mots qui pansent/pensent leurs maux... Une co-naissance qui les ramène à elles-mêmes, au coeur de leur élan vital (une lectrice).
Je viens de refermer le livre, il me reste comme une nostalgie de quitter Carmen, son destin scellé par ce définitif non à l’école, blessure qui restera jusqu’à la fin pour ces livres non-lus, ces savoirs non-sus, ces voyages non-faits... Parce que c’était une fille, parce que c’était comme ça.»
Un vibrant hommage
On reste ému après la lecture de cette formidable saga familiale , à la rencontre de Carmen , femme unique à la volonté inébranlable, qui n'aura de cesse toute sa vie, de lutter contre sa condition de femme pauvre .Elle conduira avec fierté ses huit enfants sur le chemin de la réussite , tous destinés à de brillantes études supérieures .Ce roman est un hymne à la vie , sublimé par une écriture singulière et brillante, toute empreinte de poésie ,qui rythme le récit au gré des vicissitudes de la vie .
Hauts les coeurs , pour Carmen, femme libre et moderne qui sut aimer la vie !!!