Cahiers Bleus N° 19

Jean Mambrino, poète de la lumière

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Gérard Pfister et François Cheng - Cahiers Bleus N° 19 : Jean Mambrino, poète de la lumière.
" Seul ce qu'on appelle poésie peut tisser/le fil qui relie le divers à l'unité. ... Le poète est un hiérophante, dont les mystères sont les plus... Lire la suite
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Résumé

" Seul ce qu'on appelle poésie peut tisser/le fil qui relie le divers à l'unité. ... Le poète est un hiérophante, dont les mystères sont les plus simples et les mots les plus quotidiens. Il est celui qui relie les mots et les choses, l'homme intérieur et l'homme extérieur, le monde du Multiple et le souffle de l'Un. Humble ministère, auxquels ne conviennent pas les ors des palais et les pourpres des temples : " L'offrande ruisselle en dissimulant sa gloire. " Le secret aime à se dire dans l'insignifiant et le petit : " Une vieille tortue qu'on nomme Caroline/ se dandine vers la laitue, son bien. La lune/ est blottie entre tes bras. Chacune de tes/pensées ouvre le ciel, à demeure. " D'un œil exercé et malicieux, Jean Mambrino regarde le mystère s'accomplir sous ces pauvres espèces et y puise les éléments d'une profonde sagesse. Il y a dans sa contemplation ironique et sereine un peu de l'ermite taoïste ou du promeneur des forêts romantiques, et plus encore, peut-être de l'éveillé. de l'Inde, attentif à la naissance et à la disparition de tous les êtres, compatissant à leurs souffrances et leurs métamorphosés : " Sur les fleurs s'éveille/ la flamme des bombyx brûlant de volupté,/le nez au fond des sucs imprégnés de soleil. " Dans L'Hespérie, pays du soir, son précédent recueil, Jean Mambrino citait une lettre de Paul Claudel à Jacques Rivière en octobre 1910 : " J'ai entendu Tannhaüser à Vienne ; j'étais en larmes (..) Cette alliance de la volupté et de la sainteté. La sensualité terrible de Venusberg ! Qui a dit que la sensualité était un sentiment païen ? " Quelques pages plus tôt il faisait allusion à cette phrase étonnante de Mozart : " Je cherche les notes qui s'aiment. " Si la poésie de Mambrino possède une grâce qui bien souvent semble tenir du miracle, c'est de savoir trouver " les mots qui s'aiment " et de réaliser comme s'en y prendre garde l'unité réputée impossible des sens et de l'esprit. Dans un poème intitulé Signe, Mambrino nous livre cette contemplation: " L'automne avance avec douceur sous l'or du temps/macérant la liqueur des longs jours, distillée/par le soleil intérieur". La poésie est une distillation, où les sensations les plus infimes, par la seule force de l'amour, sont changées en une eau de vie éternelle. Le poète n'en est pas l'auteur, mais le témoin. Sa vertu propre est de se faire pure disponibilité à ce qui est, pure réceptivité à ce qui vient... Telle est la sagesse paradoxale du poète, et sa manière de sainteté peut-être : cet amour où la moindre fleur a sa part autant que le " prochain ", cette joie où même l'ombre a quelque chose à nous dire: " Il faut abriter chaque mot dans le poème le rossignol, le muid, l'amarante, l'aurore,/ et encore le sang, la sanie, le blasphème. " Tout est signe. Tout doit devenir parole. Gérard Pfister

Caractéristiques

  • Date de parution
    01/03/2005
  • Editeur
    Les Amis des Cahiers Bleus
  • ISBN
    5552002086018
  • EAN
    5552002086018
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    132 pages
  • Poids
    0.375 Kg
  • Dimensions
    21,0 cm × 29,5 cm × 1,0 cm

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