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Élise aime Jules jusqu'à la suffocation et est prête à tout sauf à le partager, jusque dans les excès d'une alcôve échangiste. Mais l'amour, le passionnel, le seul véritable, passe bien par l'assouvissement des corps. Les tourments de son âme pourtant ne sont pas apaisés et l'amour côtoie la haine jusqu'à plus soif. Jules, Yannick, Nedélia et puis Isabelle et puis Lou. L'étourdissement des corps à corps pour oublier celui du cour est décrypté, fouillé et étalé avec une émotion colorée de violence.
Celle qui étouffe, ceux qui aiment trop et trop longtemps. Paracelsia Le Saigné signe un texte éclatant ou l'érotisme cache une pudeur du sentiment amoureux pousséà l'extrême.
attachant
N'étant pourtant pas un grand adepte du format "nouvelles" à la base, j'ai été très agréablement surpris de trouver dans ce livre un style loin de ce dont on pourrait s'attendre.
Les personnages, sans faire dans le cliché facile, sont décrits intelligemment, sans lourdeur ni parodie inutiles. Leurs espoirs, déceptions, attentes, bonheurs et autres joies y sont retranscrits de sorte que l'on s'attache très rapidement aux "héroïnes" et nous plonge facilement dans des univers parfois durs, mais toujours réalistes. On s’étonne même à s'identifier à certains protagonistes, et à s'en émouvoir d'autant plus. C'est précisément là le gros point fort de ces nouvelles.
Un livre qui émeut et nous remue, loin de banales histoires à l'eau de rose pour midinettes saupoudrée de porno trash facile. Une agréable surprise pour moi donc, qui a été souvent déçu par un style vu et revu à l'écriture lassante. "Te haïr je ne peux" y est totalement à l'opposé, ces nouvelles s'enchainent avec plaisir et ne nous laisse; pour reprendre la description du recueil; absolument pas indifférent(e), et surtout ni d'arrière-goût de répétition.