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Un petit garçon de sept ans, sans prénom, qu'on appelle l'Enfant, est le cour de ce livre où sans cesse se mêlent la poésie du rêve et la réalité. C'est l'automne, l'Enfant vit avec Rineil, son grand-père, dur comme le granit de la carrière qu'il exploite. Rineil rudoie le petit garçon qu'il surnomme « Graine de femme ». Ainsi, l'Enfant vit reclus dans une attente et un songe permanents où sa mère lui apparaît sur une colline neigeuse où elle semble abandonnée.
Cependant, la vie devient plus douce quand Quitou le prend en charge pour garder les vaches de sa ferme. Mais, au cours d'un long hiver de solitude, les visions étranges de l'Enfant suscitent le trouble. Le printemps vient et se déchaîne avec le vent du sud, il emporte Rineil, écrasé sous un sapin qu'il voulait abattre. Si la vie pour l'Enfant semble reprendre un cours normal jusqu'à l'été, lorsque vient la maturité des fleurs et des graines, il sera fauché lui aussi par la corne de la génisse du troupeau, qui lui tranche accidentellement la gorge.
Mais l'Enfant ne meurt-il pas trop tard pour rejoindre ceux qu'il aime? Ils sont déjà si loin dans le paysage de la mort.
