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Une fois établies, dans le second volume, l'étendue et la diversité modale de notre appréhension du monde, on ne peut plus maintenir la manière dont la "modernité" persiste à envisager l'expérience construite, consciemment contrôlée. La connaissance scientifique, supposée développée à partir de notre seule expérience possible : la perception, l'est en fait à partir de sa transformation drastique. L'épistémologie s'appuie sur une figure rustique et idéologique, très éloignée de ce que montre l'examen attentif et sans préjugés.
Outre l'absence de base solide, la réduction de toute connaissance et de toute rationalité possible à leur forme scientifique a deux conséquences également ruineuses : d'une part, elle interdit en fait toute connaissance rationnelle de ce qui constitue ce qu'il y a de proprement humain dans l'homme, d'autre part, elle s'arroge dans la plus grande confusion une portée ontologique qu'elle doit se refuser selon ses propres principes.
Les conséquences en sont désastreuses tant pour la connaissance de l'homme que pour la compréhension de cc que celui peut, bref de sa liberté. Les siècles passés se sont attachés à fonder la science et à explorer ses conditions de validité. Cette tâche frôle ses limites. Il reste à voir cc que ce phénomène ainsi construit peut nous dire du monde tel qu'il est.
