Schulmeister, l’espionnage militaire sous Napoléon Ier - Mémoires augmentées - E-book - Multi-format

Napoléon Ier avait admirablement organisé le service d'espionnage, confié à Savary et sous ses ordres Schulmeister. Il dépensait des sommes considérables et recourait volontiers à la corruption des officiers d'état-major, chose facile à une époque où les officiers changeaient souvent de drapeau. Le 20 octobre 1805, le général autrichien Mack, enfermé dans Ulm (Bavière), capitule devant Napoléon.
Grâce à la reddition de la garnison autrichienne, la campagne de Bavière vient de prendre fin. Elle sera parachevée près de deux mois plus tard par l'éclatante victoire de l'armée impériale à Austerlitz. L'erreur stratégique de Mack fait de lui un paria et un traître dans son pays. Le général autrichien a en réalité été victime d'une incroyable tromperie. Informé par un de ses espions qu'un coup d'État avait renversé Napoléon en France et que les armées de Napoléon seraient bientôt parties, il a pris la décision fatale de ne pas suivre le repli autrichien et de conserver sa position, au risque de se retrouvé irrémédiablement encerclé.
L'homme à l'origine de cette tromperie s'avère être un agent français du nom Charles Schulmeister.