Alors bon, là je vais être cruelle, mais le principal intérêt de cette nouvelle de Maître Wilkie, c'est sa préface. La quatrième de couverture résume le contexte dans lequel la nouvelle a été écrite et ce qui l'a inspirée, mais aucunement la nouvelle elle-même. On nous présente celle-ci comme un roman d'aventures, alors que c'est loin d'être le cas. Tout d'abord écrite sous forme de pièce de théâtre, The frozen deep tire ses sources d'un fait divers qui défraya la chronique de l'époque, une expédition au Pôle Nord qui tourne mal et qui contraint les survivants au cannibalisme.
Dickens et Collins, amis et rivaux, le dernier étant "étouffé" par le premier, écrivent une pièce s'inspirant des faits, mais largement édulcorée par Dickens. Des années plus tard, Collins, émancipé, rédige sa version sous forme de nouvelle. De l'histoire réelle il ne subsiste pas grand-chose. Le principe : un amoureux éconduit va participer à l'expédition qui emporte précisément son rival, et se retrouver en position de force afin d'assouvir sa vengeance. Un brin de fantastique et de mysticisme est apporté à l'affaire par le biais de la jeune fille disputée, qui aurait le don de seconde vue. Jolie histoire à la base, mais pas exploitée du tout.
Trop court pour illustrer toute l'étendue du talent de Collins, qui excelle dans les descriptions sociales, psychologiques, dans l'étude des mœurs et de l'hypocrisie victoriennes. Trop court pour approfondir les personnages, qui n'ont pas beaucoup d'épaisseur, et trop court pour nous immerger dans le huis-clos des régions polaires.
La préface par contre explique bien le contexte, et on retrouve la rivalité de Dickens et Collins dans les personnages de Wardour et Aldersley. Histoire brève donc, qui ravira les biographes des deux auteurs, mais qui qui restera sans doute anecdotique pour les autres, même pour moi qui adore Maître Wilkie.
2/5
Alors bon, là je vais être cruelle, mais le principal intérêt de cette nouvelle de Maître Wilkie, c'est sa préface. La quatrième de couverture résume le contexte dans lequel la nouvelle a été écrite et ce qui l'a inspirée, mais aucunement la nouvelle elle-même. On nous présente celle-ci comme un roman d'aventures, alors que c'est loin d'être le cas. Tout d'abord écrite sous forme de pièce de théâtre, The frozen deep tire ses sources d'un fait divers qui défraya la chronique de l'époque, une expédition au Pôle Nord qui tourne mal et qui contraint les survivants au cannibalisme. Dickens et Collins, amis et rivaux, le dernier étant "étouffé" par le premier, écrivent une pièce s'inspirant des faits, mais largement édulcorée par Dickens. Des années plus tard, Collins, émancipé, rédige sa version sous forme de nouvelle. De l'histoire réelle il ne subsiste pas grand-chose. Le principe : un amoureux éconduit va participer à l'expédition qui emporte précisément son rival, et se retrouver en position de force afin d'assouvir sa vengeance. Un brin de fantastique et de mysticisme est apporté à l'affaire par le biais de la jeune fille disputée, qui aurait le don de seconde vue. Jolie histoire à la base, mais pas exploitée du tout.
Trop court pour illustrer toute l'étendue du talent de Collins, qui excelle dans les descriptions sociales, psychologiques, dans l'étude des mœurs et de l'hypocrisie victoriennes. Trop court pour approfondir les personnages, qui n'ont pas beaucoup d'épaisseur, et trop court pour nous immerger dans le huis-clos des régions polaires.
La préface par contre explique bien le contexte, et on retrouve la rivalité de Dickens et Collins dans les personnages de Wardour et Aldersley. Histoire brève donc, qui ravira les biographes des deux auteurs, mais qui qui restera sans doute anecdotique pour les autres, même pour moi qui adore Maître Wilkie.