Luigi Pirandello. Humour et poésie

Par : Jules Chaix-Ruy

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  • Nombre de pages280
  • FormatePub
  • ISBN2-307-25881-7
  • EAN9782307258810
  • Date de parution01/01/1967
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille963 Ko
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurFeniXX réédition numérique (Del ...

Résumé

Plusieurs perspectives s'offrent à nous pour aborder l'ouvre de Luigi Pirandello. Quelques-unes sont connues : la vie de l'auteur en est une ; la distinction Forme-Vie fut proposée, dès 1928, par Tilgher, approuvée - avec quelques réserves - par Pirandello lui-même. La question que s'est posée Jules Chaix-Ruy, est différente ; c'est à travers la structure même de sa pensée, qu'il a voulu connaître Pirandello.
D'ordinaire - à l'exception de quelques génies exceptionnels, tels Léonard de Vinci, Baudelaire, Edgar Poe - l'esprit critique n'intervient qu'après coup, pour corriger les écarts de l'imagination et, par le jugement de goût, les excès de l'inspiration. Qu'advient-il, au contraire, lorsque l'esprit critique intervient au moment même du jaillissement poétique, de la création artistique, quand le précepteur Pinzone est là qui, constamment, corrige et réprimande son élève ? Il en résulte ce que Pirandello appelle le « sentiment des contraires », qui engendre une constante perplexité ; telle serait aussi la cause de l'humour.
C'est toute la condition humaine qui est passée au crible : Don Quichotte surgit de la prison où Cervantes médite sur sa dérisoire destinée. Toutefois, le poète souffre d'être appelé le Bouffon ; il aspire à voir Belphégor se libérer de la tutelle chagrine de son mentor. Adolescent, tout, à ses yeux, se parait des couleurs de l'idéal. Il appelle à son secours les mythes, et l'enchantement d'un jardin où le printemps fait s'épanouir les anémones et les jasmins ; il voudrait voir les cigales essayer leurs élytres sur un pin de Sicile.
Et ce sont alors les ouvres finales : celles que Pirandello nomme justement ses « mythes » ; son mythe religieux, Lazare, son mythe social, la Nouvelle Colonie, et son chef-d'ouvre peut-être, d'autant plus beau qu'il est resté, comme la symphonie de Schubert, inachevé, les Géants de la Montagne. C'est donc la courbe de la vie profonde de Pirandello, romancier, nouvelliste, dramaturge, critique, poète, que Jules Chaix-Ruy s'est proposé de suivre.
Mais d'autres thèmes pirandelliens : le Vestiaire, le Jeu des rôles, les Masques - tout ce qui relève du « burlesque triste », selon les termes dont usait Gustave Flaubert - font l'objet d'une étude attentive, cependant qu'en plus des racines siciliennes, sont analysées les sources allemandes (Schopenhauer, Nietzsche, Bahnsen surtout) de l'ouvre de Pirandello.
Plusieurs perspectives s'offrent à nous pour aborder l'ouvre de Luigi Pirandello. Quelques-unes sont connues : la vie de l'auteur en est une ; la distinction Forme-Vie fut proposée, dès 1928, par Tilgher, approuvée - avec quelques réserves - par Pirandello lui-même. La question que s'est posée Jules Chaix-Ruy, est différente ; c'est à travers la structure même de sa pensée, qu'il a voulu connaître Pirandello.
D'ordinaire - à l'exception de quelques génies exceptionnels, tels Léonard de Vinci, Baudelaire, Edgar Poe - l'esprit critique n'intervient qu'après coup, pour corriger les écarts de l'imagination et, par le jugement de goût, les excès de l'inspiration. Qu'advient-il, au contraire, lorsque l'esprit critique intervient au moment même du jaillissement poétique, de la création artistique, quand le précepteur Pinzone est là qui, constamment, corrige et réprimande son élève ? Il en résulte ce que Pirandello appelle le « sentiment des contraires », qui engendre une constante perplexité ; telle serait aussi la cause de l'humour.
C'est toute la condition humaine qui est passée au crible : Don Quichotte surgit de la prison où Cervantes médite sur sa dérisoire destinée. Toutefois, le poète souffre d'être appelé le Bouffon ; il aspire à voir Belphégor se libérer de la tutelle chagrine de son mentor. Adolescent, tout, à ses yeux, se parait des couleurs de l'idéal. Il appelle à son secours les mythes, et l'enchantement d'un jardin où le printemps fait s'épanouir les anémones et les jasmins ; il voudrait voir les cigales essayer leurs élytres sur un pin de Sicile.
Et ce sont alors les ouvres finales : celles que Pirandello nomme justement ses « mythes » ; son mythe religieux, Lazare, son mythe social, la Nouvelle Colonie, et son chef-d'ouvre peut-être, d'autant plus beau qu'il est resté, comme la symphonie de Schubert, inachevé, les Géants de la Montagne. C'est donc la courbe de la vie profonde de Pirandello, romancier, nouvelliste, dramaturge, critique, poète, que Jules Chaix-Ruy s'est proposé de suivre.
Mais d'autres thèmes pirandelliens : le Vestiaire, le Jeu des rôles, les Masques - tout ce qui relève du « burlesque triste », selon les termes dont usait Gustave Flaubert - font l'objet d'une étude attentive, cependant qu'en plus des racines siciliennes, sont analysées les sources allemandes (Schopenhauer, Nietzsche, Bahnsen surtout) de l'ouvre de Pirandello.