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Paris, juin 2000. Lisa, étudiante, loue une chambre chez le vieux Mohamed. Retraité veuf et bourru, Mohamed est un ancien harki, un supplétif de l'armée française en Algérie. Lisa et Mohamed ignorent encore que leur rencontre va faire ressurgir le passé. Celui des harkis. Ces hommes qui n'ont aujourd'hui toujours pas le droit de retourner en Algérie.
Après L'Oil du STO, Julien Frey continue son travail de mémoire des zones sombres de notre passé en abordant avec sensibilité la question encore douloureuse des harkis.
Le travail en couleur de Mayalen Goust en souligne toute l'humanité.
Des choix, des voies, une vie
Le dessin et la colorisation sont très beau, ils apportent une touche de douceur au récit. Ils méritaient un 4.
Mais le scénario, bon, aurait pu approfondir certains points, prendre le temps de développer plusieurs sujets. Histoire à tiroirs, on peut imaginer que quelques planches supplémentaires auraient pu permettre de donner plus de corps au récit, par exemple à la relation entre Lisa et Mohamed, à l'arrivée des harkis en France.
La vie d'un harki, sujet difficile, est traité avec vérité, délicatesse et dureté, sans rien occulter mais en passant trop vite à certains moments, selon moi.
Si il avait été possible de noter en demi, j'aurai mis 3,5.