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Le récit de vie de Maurice Mansaud, ancien soldat français durant la Seconde Guerre mondiale.« POURQUOI CE TÉMOIGNAGE ? L'histoire de mon séjour dans les camps allemands s'arrête en juin 1945. Si quarante ans après, j'ai éprouvé le besoin de raconter cet épisode de ma jeunesse, c'est que malgré le temps, rien n'a jamais été dit sur les déportations de soldats de l'Armée d'Armistice dans les 'kommandos de travail' ».
Maurice Mansaud, 1924-2012. CE RÉCIT EST LA PARTIE 'GUERRE 1939-1945', extraite du livre vedette 'ADJUDANT MAURICE MANSAUD, MA VIE DE PRISONNIER ET DE MILITAIRE EN ALLEMAGNE, INDOCHINE, ÉGYPTE, ALGÉRIE'. Découvrez ce récit de guerre pas comme les autres, authentique et touchant. EXTRAITJanvier 1943, une dizaine de jours après mon arrivée à Poitiers, tous les anciens militaires de cette Armée sont convoqués dans des centres (Bureau Spécial) des grandes villes et désignés pour être envoyés en 'kommando de travail' en Allemagne.
Encore une fois, je retrouve mon vieux copain du 8e Cuirassiers, Clément, ainsi que Marcel Auprêtre lui aviateur de la même armée. Il habite le quartier de Montmidi. Impossible d'y échapper sans faire courir de risques à la famille. Mes parents sont plus qu'inquiets maintenant de me voir partir, si jeune, 18 ans, et pour où... ?Conduits et parqués à la caserne Rivaud, le lendemain direction la gare.
Nous grimpons dans les wagons, Clément, Auprêtre et moi. Le train s'ébranle, les soldats allemands montent sur des plateformes arrières pour surveiller. Au revoir ou adieu Poitiers ! Tous émus aux larmes, c'est un grand silence qui s'installe. Arrivés à Paris dans l'après-midi, à pied, encadrés par les soldats nous sommes dirigés sur un grand centre de tri, la caserne Mortier, qui est aussi un centre de passage avant les départs pour le Reich.
Il en vient de partout, tous des anciens de cette armée, requis de toutes les villes et communes de France. Il y a surtout des marins, presque tous sont en uniforme, sans insigne. Clément et moi sommes en civil. Auprêtre dans la tenue d'aviateur et calot bleu marine. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUEPas un mot de trop, pas de considérations sur la guerre, la vie, la mort ; Maurice Mansaud raconte simplement ce qui lui est arrivé, sans vouloir donner de leçon et sans broncher.
Chapeau, le gars ! - Michel SalinierÀ PROPOS DE L'AUTEURLe 6 février 2012, Maurice Mansaud nous quittait. N'appartenant pas à la coloniale, il avait néanmoins choisi un jour de rejoindre, comme Ami, les anciens du RICM et la 4e section. Aujourd'hui son souvenir revit au travers d'un livre édité en version numérique. Une page d'histoire de notre pays et des combats de l'armée française auxquels, bien évidemment, notre glorieux régiment a participé.
Une place Maurice Mansaud a été inaugurée le 7 juin 2012 dans l'enceinte du RICM de Poitiers.
