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2e édition, revue et augmentée
« Le mois de juin s'étirait en beauté, les femmes s'habillaient avec plus d'audace, leur peau commençait à dorer, certaines avaient les bras chargés de paquets, des groupes joyeux butinaient à la terrasse du salon de thé. Les vacances d'été approchaient, la lumière scintillait, un rayon de soleil s'attarda sur la blouse échancrée d'une jeune fille, une odeur de parfum musqué enveloppa Louison.
Arrivée sur le palier de la galerie de l'horloge elle se précipita contre le mur entre deux vitrines et s'y adossa, elle se sentait nauséeuse, prise de vertige, ce doit être la chaleur mêlée à ces effluves capiteux, ça fait combien de temps que je ne suis pas partie en vacances ? Tous ces étés à tenir mes expositions ou à honorer des contrats d'affiches, tout juste une heure de libre pour plonger dans l'eau ou flâner au soleil.
Et les enfants, obligés de me suivre chaque été dans des endroits pas toujours adaptés au goût de leur âge, heureusement il y avait Betty et les camps d'été... »
À Nantes, dans son atelier d'artiste au cour du passage Pommeraye, Louison peint, compose et reçoit les membres de la loge des fées. Il y a longtemps, suite à une amnésie, elle a fait des rencontres qui lui ont appris à frayer sa route à travers les nuages et les souvenirs incertains.
Pour se protéger de l'oubli elle trace des lignes, dessine ses rêves, encre ses pas.
Mais la terre tourne, la chance se détourne...
Congédiée du milieu artistique, de plus en plus désargentée, Louison doit faire un choix. Sa bonne étoile a toujours éclairé sa vie, ses enfants tentent de la persuader qu'elle veille toujours sur eux, Louison doute... Ses repères seront-ils suffisants pour les abriter du ciel sombre qui menace à nouveau ?
Mêlant réalités sociales, artistiques, relations humaines, à des notes sur l'intime, son journal (Louison a une confidente surprenante), ce premier tome exalte l'amitié féminine et la fonction réparatrice de la magie.
