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Pas de vacances pour Monsieur HulotDes années qu'il était attendu au gouvernement. Sa popularité auprès des Français, son engagement pour l'environnement, ses nombreux cris d'alarme en ont fait pendant longtemps le porte-parole le plus convaincant de la cause écologiste. Celui qui pourrait, en accédant aux hautes instances du pouvoir, avoir enfin les moyens d'agir pour mettre en place en France une société plus durable et solidaire.
Depuis le 17 mai 2017, Nicolas Hulot, ancien animateur vedette d'Ushuaïa, est ministre d'État, chargé de la Transition écologique et solidaire. Pourtant, avant Emmanuel Macron, il avait toujours refusé d'occuper un poste similaire. L'homme suscite espoirs... et interrogations. Pourquoi a-t-il enfin dit oui ?Simple caution écologiste nécessaire à la stratégie de communication du nouveau président, ou véritable prise de pouvoir d'un défenseur de la nature décidé à agir face à l'urgence écologique ? L'un des pères de l'écologie politique en France, Jean-Luc Bennahmias décrypte le phénomène Hulot.
Outre sa connaissance personnelle du personnage, il a vécu de l'intérieur tous les combats de l'écologie depuis plus de 40 ans, du plateau du Larzac jusqu'à la structuration des premiers groupuscules d'extrême gauche en un parti politique (Les Verts). Pour lui, le ministre n'a pas le choix : il doit réussir et mettre enfin le pays sur la voie d'une société nouvelle, raisonnée et responsable. Face aux paradoxes liés à sa fonction, le peut-il encore ?
