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À quinze ans, Abélisse est la belle de Roquebrune, petit village provençal, sur lequel règne le jeune seigneur, Giraud. On rêve à quinze ans, et Abélisse se voit promise au destin de reine que lui a prédit un apothicaire de Marseille.
Et voilà que, dans le tumulte d'une nuit de la Saint-Jean, Giraud, sur lequel elle avait jeté son dévolu, tombe amoureux d'elle et bientôt l'installe au château.
Si, entre les deux amants, c'est l'amour fou, Abélisse éveille bien des jalousies. Au milieu de ces intrigues, elle a deux amis sûrs : un fidèle serviteur et Thibaud de Barsac, qu'on appelle Thibaud le Diable, un demi-Sarrasin, toujours vêtu de noir, dont le père a guerroyé en Palestine lors de la Croisade.
Quand l'idylle avec Giraud s'achève, Abélisse se retire dans un couvent, et c'est Thibaud qui viendra l'enlever pour l'emmener dans son fief d'Aquitaine et l'épouser.
Ce pourrait être enfin le bonheur pour Abélisse, si la reine Aliénor d'Aquitaine ne tenait pas une si grande place dans la vie de Thibaud.
Avec « Les braises de Roquebrune », c'est la Provence du XIIe siècle que décrit Hélène Abert, avec ses seigneurs passionnés de chasse et de plaisir, ses archers paillards, ses artisans, ses fauconniers, et ses moines : tout un monde truculent et coloré, qu'elle évoque avec un talent, où la verve de la romancière vient animer superbement les recherches de l'historienne.
