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Automne 2016. Castellacio, petit bourg du Sud de l'Italie. Le cadavre d'une jeune fille est retrouvé pendu par les poignets avec du fil barbelé aux branches d'un saule. Sa tête décapitée gît entre les racines, ses yeux vitreux fixent Damiano Valente. Valente, c'est le Chacal, un écrivain à succès de « true crime », hanté par le passé et condamné à traîner sa jambe brisée. Depuis trente et un an, il traque sans relâche le meurtrier de Claudia, sa meilleure amie sauvagement assassinée au cours de l'été 1985.
Aidé de son ami le commissaire De Vivo, il se lance sur les traces de celui que la presse a baptisé « l'homme du saule ».
Été 1985. Castellaccio, Flavio, jeune orphelin originaire de Turin, débarque chez son grand-père après la mort de sa mère. Rien n'est gagné d'avance avec cet homme bourru. En compagnie de ses nouveaux amis Stefano, Claudia, Damiano et du brave Jack, énorme chien au pelage noir, Flavio découvre l'insouciance, l'amour, la vie loin de Turin, dans la magnifique région du Cilento, à quelques coups de pédales de la mer et de la montagne.
Et si le bonheur était à portée de main ? C'est oublier un peu vite que le mal n'est jamais loin...
Le Mal en soi, c'est le mal qui habite le tueur en série qui sévit à Castellaccio, mais c'est aussi celui qui torture les héros, c'est le destin qui frappe et c'est cette noirceur qui palpite en chacun de nous. Le Mal en soi, c'est aussi le mal qui imprègne le village de Castellaccio depuis trente et un ans, et peut-être depuis bien plus longtemps...
Angoissant est le mot qui me vient en refermant le livre.
La présentation des meurtres avec des scènes difficilement soutenables donne à ce livre une ambiance lourde, sombre. La présence d'un groupe mafieux n'aide pas à trouver la paix dans cette petite ville. L'épilogue m'a mis du baume au cœur mais le chemin a été long. Juin 1985, on a rencontré l'homme du saule, mais l'auteur joue avec ses lecteurs, nous connaîtrons son identité que vers les derniers chapitres. Je n'ai pas trouvé. Juin 1985 c'est aussi, la fin de l'école et le début des vacances avec Stefano, Damiano, Claudia et Flavio. On entrevoit des rivalités, des jalousies mais aussi des bons moments, une belle amitié et l'entente autour du projet de Damiano. Les chapitres ne sont pas très longs, on navigue entre le passé et le présent, avec presque tous les personnages. Cette alternance nous dévoile l'évolution des protagonistes que l'on connaît adolescents et adultes en 2016. Le massacre les a uni et les a marqué à vie. Ils ne pourront jamais s'en remettre. Les années 1985 et 2016 se rejoignent pour la conclusion. Il faut être attentif à l'entête du chapitre pour bien comprendre. Pas de personnages attachants en particulier sauf Flavio et son grand-père. J'ai aimé l'insouciance du petit groupe d'amis autour de Claudia. 15 ans, l'âge des premières amours et de la découverte de la jalousie amoureuse. "Le mal en soi" est présent partout et sous différentes formes. Chez le tueur bien sûr, chez les habitants dominés par la mafia, la résipiscence qui ronge. J'ai lu de très bonnes critiques. Pour ma part ce fut une agréable lecture mais pas un coup de cœur. L'écriture est fluide et agréable à lire. Pas de temps de mort, mais une certaine lenteur dans l'enquête.
Vie quotidienne de FLaure