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En 1913, une jeune ébéniste parisien de 26 ans, Eugène DIeudonné, anarchiste et libertaire, est arrêté avec les membres de "la bande à Bonnot". Ceux-ci le disculperont de toute participation à leurs braquages, et à l'escalade de violence qui a conduit à l'ultime fusillade où Bonnot lui-même trouve la mort, en avril 1912.
Si Victor Serge sera en partie disculpé, Dieudonné sera condamnéà mort avec trois autres.
Le matin de l'exécution, on lui signifie cependant que sa peine est commuée: il partira au bagne. Il dit qu'il revoit "comme sur un écran" la tête des trois autres tomber.
Il restera dix-sept ans à Cayenne. Lorsque Albert Londres réalise le reportage sur le bagne qui le rendra célèbre, il rend visite à Dieudonné, l'innocent condamné.
Quatre ans plus tard, on apprend successivement qu'il a trouvé la mort dans une tentative d'évasion, puis qu'il a réussi à rejoindre le Brésil.
Albert Londres s'embarque sur le premier paquebot, et nous livre ce récit d'une hallucinante évasion du bagne, dix qui s'échappent, deux qui arriveront.
Soixante-douze jours de jungle et pirogue, puis la traque dans le Brésil même. "L'homme qui s'évada", publié en 1928, est entièrement fait du récit de l'évadé.
Et l'invention du journalisme moderne: Albert Londres ramènera avec lui DIeudonné en France, réhabilité.
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