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Une guerre sanglante éclate dans les rues de Bari suite à l'enlèvement du fils de l'un des parrains de la ville.Été 1992. Meurtres, attentats, enlèvements : la Mafia fait régner la terreur dans les rues de Bari. Quand il apprend qu'un enfant a été kidnappé, le maréchal Pietro Fenoglio sait que le point de non-retour est atteint : il s'agit du fils d'un des parrains les plus puissants de la ville. La guerre est déclarée.
Le chef du clan rival, qui sent le vent tourner, décide de collaborer avec la justice pour sauver sa peau. Il se lance alors dans un récit hypnotique qui fera plonger Fenoglio et le lecteur au plus profond d'un système où l'omerta est le mot d'ordre. Un polar haletant, par l'un des meilleurs connaisseurs de la Mafia. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE"C'est un roman finalement très cérébral. S'il ne déchaîne pas les émotions, il génère une réflexion forte sur notre capacité à voir la réalité en face, même les plus déplaisantes, sans détourner la tête.
En fait, progressivement, c'est tout le roman qui bascule dans une zone grise faite d'ambiguïtés dans laquelle il devient difficile de distinguer le Bien du Mal." - kirzy, Babelio"Bien construit, instructif sur la mafia, ce livre est aussi la preuve que les frontières entre le bien et le mal sont vraiment ténues. Et pour ne rien gâcher, on voit passer quelques pizze , quelques vini bianchi ... Très belle découverte." - gonewiththegreen, Babelio"Tout est en nuances, en subtilités.
J'aime l'intelligence et la tolérance qu'on y décèle. Avec cette enquête passionnante et tragique au sein de la mafia italienne, on frôle le Bien et le Mal, pour se retrouver dans une « zone grise », où toute la complexité de l'être humain se révèle." - Stelphique, BabelioÀ PROPOS DE L'AUTEURGianrico Carofiglio est né à Bari en 1961. Procureur, conseiller du Comité anti-mafia au Parlement italien, il a été Sénateur de 2008 à 2013.
Ses livres sont traduits dans le monde entier.
L’été froid est un roman passionnant et glaçant au cœur de la mafia.
Eté 1992, à Bari, en Italie. Pietro Fenoglio est maréchal des carabiniers de profession. Le capitaine Valente, qui n’est commandant de la Division des affaires criminelles que depuis quelques jours, lui demande de lui expliquer ce qui se passe à Bari. En effet, il est arrivé « au beau milieu d’une guerre interne à la mafia » (p. 23). Le maréchal lui résume les faits : deux hommes ont été exécutés, 2 autres sont supposés morts, même si leurs corps n’ont pas été retrouvés et un a été blessé gravement, mais c’est un miracle qu’il ait survécu. Tous font partie du clan de Nicola Grimaldi. De plus, le lieutenant du chef mafieux a disparu. Pietro Fenoglio pense que c’est lui qui est à l’origine de la scission et des meurtres. Il apprend, également, par un indic que le fils du Parrain a été enlevé et qu’une rançon a été demandée, mais Grimaldi réfute ces informations et déclare que son enfant va très bien. Or, le maréchal comprend que la limite a été franchie et que la situation est explosive. C’est alors qu’un homme se livre aux carabiniers et raconte son itinéraire au sein de la mafia. Ses déclarations, permettront-elles de retrouver le petit ?
Gianrico Carofiglio est « procureur, conseiller du Comité anti-mafia au Parlement italien et il a été Sénateur de 2008 à 2013 ». Il connaît les arcanes de La Società Nostra. Aussi, le récit du repenti est empreint de véracité. Ce dernier a conclu un accord et il raconte la mafia de l’intérieur. Il explique ses règles, puis les « qualités », qui correspondent aux grades de hiérarchie, ainsi que l’historique de l’association de Grimaldi. Ensuite, il relate les meurtres à son actif, ainsi que ceux dont il a eu connaissance. Son récit est circonstancié et chronologique. Il décrit les activités de l’organisation : prostitution, jeux clandestins, exactions, chantage, etc. Il parle de l’émergence d’un nouveau trafic, qui rapporte beaucoup, en peu de temps. Il suffit de bien cibler les victimes… Son témoignage est précis et détaillé : il est glaçant, cependant, il provoque une fascination maléfique. Notre curiosité est alimentée par le fait d’approcher ce qui fait peur et que nous ne connaissons pas.
Alors que ce livre traite de criminalité, la noirceur est contrebalancée par l’humanité de Fenoglio. Il n’aime pas arrêter les gens, hormis lorsque les délits commis sont abjects, par exemple lorsqu’ils concernent des enfants. Il estime qu’une deuxième chance doit être offerte aux auteurs de délits mineurs et il lui arrive de les conseiller pour leur défense. Il est aussi sensible à la pression exercée par la mafia : il sait que certaines personnes l’aident, contre leur gré. C’est la peur qui les y oblige. Il a conscience, également, de la corruption qui gangrène tous les milieux, même si l’audition spontanée du criminel lui révèle des éléments qu’il n’avait ni appréhendés, ni soupçonnés.
Bien que les aveux du mafieux soient révoltants et effrayants, je me suis sentie happée par ses révélations, comme hypnotisée. L’été froid est un roman qui s’appuie sur des faits véridiques. Des évènements réels apparaissent à un moment-clé de l’histoire et renvoient au courage des hommes et des femmes qui combattent ces organisations. Je remercie l’auteur pour cet hommage à ceux qui ont perdu la vie, en luttant contre la mafia.
L’été froid est un roman passionnant et glaçant au cœur de la mafia.