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On sait pas quoi faire des mouflettes, pour aller se baigner, alors on creuse deux trous dans le sable et on les met debout dedans. Après, on referme, y'a juste leurs têtes qui dépassent. Elles aiment bien, vu qu'elles sont au frais. Et on fonce à la flotte, qui est super-bonne. Quand on revient, on voit plus leurs têtes. Julien se marre en disant que quelqu'un a peut-être marché dessus. C'est pas drôle.
Elles ont pas pu se tirer toutes seules, on les avait enterrées solidement. Ou alors quelqu'un est venu, parce que, sur les plages, il y a un tas de gens qui se mêlent de tout, tellement ils s'emmerdent. Capables de les avoir menées au commissariat ou n'importe quoi. Philippe dit qu'on est des vrais cons de pas s'être attendus à une merde de ce genre. On cavale pour voir. Mathieu, dix ans, vit avec son père dans une petite ville au bord de la mer.
Puis, vient la saison des vacances où, comme chaque année, se reforme autour de lui une petite bande. Une saison de coups pendables, d'amours d'enfants, d'éclats de rire, de tendresse, de révolte, aussi, dressant l'un contre l'autre l'égoïsme des parents et l'inconscience de la bande, racontée par Mathieu avec ses mots et son cour d'enfant.
