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Tour à tour invitée à Bath puis à l'abbaye de Northanger, la jeune Catherine Morland fait l'apprentissage d'un monde d'amour. Si autour d'elle les couples se forment, Catherine, elle, préfère satisfaire son imagination débordante nourrie par les romans gothiques dont elle raffole, comme « Les Mystères d'Udolphe ». Elle s'inquiète d'un cabinet sombre au tiroir qui couine, d'un coffre à la serrure rouillée, et même d'un manuscrit aux étranges lettres qui s'avère être une ancienne note de blanchisserie...
D'une plume ironique, Jane Austen édifie une parodie du roman gothique, en vogue à l'époque victorienne, et critique l'influence de ceux-ci sur l'imagination fertile des jeunes filles.
Jane Austen (1775-1817) est une écrivaine anglaise, issue d'une famille modeste.
Avec le soutien de son père, elle a joui d'une bonne éducation qu'elle étoffa grâce à la bibliothèque familiale. Malgré une relation amoureuse compliquée et sa maladie, Austen travailla sans relâche jusqu'à la fin de sa vie. Elle est l'un des écrivains anglais les plus largement lus en raison de sa critique sociale mordante mélangée à son humour décalé et à son ironie. Les histoires de ses héroïnes qui confrontent leurs rôles dans la société ont été adaptées de multiples fois au cinéma et à la télévision, notamment dans le film « Orgueil et Préjugés » (2005) de Joe Wright avec Keira Knightley et le film « Emma, l'entremetteuse » (2009) de Douglas McGrath avec Gwyneth Paltrow.
Réjouissant, délicat et drôle
Du même auteur que "Orgueil et Préjugés", ce roman de moeurs anglais nous invite dans la province pré-victorienne. Catherine Morland campe une jeune fille de bonne famille, naïve et dont le coeur ne demande qu'à s'enflammer comme celui des héros des romans qu'elle affectionne.
Autour d'elle, Isabelle Thorpe, Madame Allen, les Tilney ... vont amener l'héroïne à se révéler.
Jane Austen a une écriture très directe. Elle ne se perd pas en descriptions interminables, ni des paysages ni des sentiments. Elle aime à se moquer de ses personnages et nous surprend par des chutes inattendues :
Volume I Chapitre XII : "Et maintenant, je peux envoyer mon héroïne au lit, à son insomnie, à son oreiller garni d'épines et trempé de larmes. Tel est le sort d'une véritable héroïne. Elle pourrait s'estimer heureuse si dans les trois mois qui viennent, elle parvient à retrouver le sommeil."
Bien plus piquant que le film de Joe Wright qui me fit pourtant me liquéfier d'amour pour Matthew Macfadayen !