Prix des étudiants France Culture-Télérama

Ilaria. Ou la conquête de la désobéissance

Par : Gabriella Zalapì

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  • Nombre de pages176
  • FormatePub
  • ISBN978-2-88907-414-3
  • EAN9782889074143
  • Date de parution23/08/2024
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille1 Mo
  • ÉditeurEditions Zoé

Résumé

Un jour de mai 1980, Ilaria, huit ans, monte dans la voiture de son père à la sortie de l'école. De petits hôtels en aires d'autoroute, l'errance dans le nord de l'Italie se prolonge. En pensant à sa mère, I'enfant se promet de ne plus pleurer. Elle apprend à conduire et à mentir, découvre Trieste, Bologne, l'internat à Rome, une vie paysanne et solaire en Sicile. Grâce aux jeux, à la radio, à Claudia, Isabella ou Vito, l'enlèvement ressemble à une enfance presque normale.
Mais le père boit trop, fume trop il est un « guépard nerveux » dans un nuage de fumée. S'il la prend par la main, mieux vaut ne pas la retirer ; ni reculer son visage quand il lui pince la joue. Ilaria observe, ressent tout. Dans une langue saisissante, rapide et précise, ce roman relate de l'intérieur l'écroulement d'une petite fille qui doit accomplir seule l'apprentissage de la vie. Gabriella Zalapì est d'origines anglaise, italienne et suisse.
Née à Milan, elle a également vécu à Genève et New York. Aujourd'hui elle habite à Paris. Son écriture réduite à l'essentiel a valu à son premier roman, Antonia (Zoé, 2019), le Grand prix de l'he?roi?ne Madame Figaro 2019 et le Prix Bibliomedia 2020. Willibald (Zoé, 2022), un roman sur l'exil autour du sacrifice d'Abraham, a confirmé l'importance d'une ouvre saluée par la critique.
Un jour de mai 1980, Ilaria, huit ans, monte dans la voiture de son père à la sortie de l'école. De petits hôtels en aires d'autoroute, l'errance dans le nord de l'Italie se prolonge. En pensant à sa mère, I'enfant se promet de ne plus pleurer. Elle apprend à conduire et à mentir, découvre Trieste, Bologne, l'internat à Rome, une vie paysanne et solaire en Sicile. Grâce aux jeux, à la radio, à Claudia, Isabella ou Vito, l'enlèvement ressemble à une enfance presque normale.
Mais le père boit trop, fume trop il est un « guépard nerveux » dans un nuage de fumée. S'il la prend par la main, mieux vaut ne pas la retirer ; ni reculer son visage quand il lui pince la joue. Ilaria observe, ressent tout. Dans une langue saisissante, rapide et précise, ce roman relate de l'intérieur l'écroulement d'une petite fille qui doit accomplir seule l'apprentissage de la vie. Gabriella Zalapì est d'origines anglaise, italienne et suisse.
Née à Milan, elle a également vécu à Genève et New York. Aujourd'hui elle habite à Paris. Son écriture réduite à l'essentiel a valu à son premier roman, Antonia (Zoé, 2019), le Grand prix de l'he?roi?ne Madame Figaro 2019 et le Prix Bibliomedia 2020. Willibald (Zoé, 2022), un roman sur l'exil autour du sacrifice d'Abraham, a confirmé l'importance d'une ouvre saluée par la critique.

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Commentaires laissés par nos lecteurs

4/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
Enfance volée
Puisant dans sa propre histoire, l’artiste plasticienne italo-suisse Gabriella Zalapi raconte à hauteur d’enfant l’enlèvement d’une fillette par son père dans un texte d’un dépouillement déchirant. Au début des années 1980, Ilaria, huit ans, vit à Genève avec sa mère et sa soeur Ana, à bonne distance d’un père qui, resté à Turin, se refuse, contre toute raison, à admettre le départ de son épouse. Venu la chercher à la sortie de l’école, il enlève la petite fille et entreprend avec elle une folle cavale à travers l’Italie : une errance chaotique, d’hôtel en hôtel, sans autre but deux ans durant et dans une confusion ourlée de violence délirante, de faire pression, à coups de télégrammes et d’appels téléphoniques incessants, sur une mère impuissante malgré tous les avocats et tous les avis de recherche. Narrée du point de vue de l’enfant, en phrases courtes réduites à l’essentiel et traduisant dans leur staccato éperdu le désarroi ressenti face à une situation dont, sans s’en formuler toutes les implications, elle observe jour après jour les mille signes concrets de son anormalité, l’histoire se déploie dans la tension constante d’un temps suspendu, d’une attente dont on ne sait vers quoi elle pourra bien mener mais qui, au travers des seules observations de la petite, dans un mélange de gravité et d’innocence enfantine, laisse deviner entre les pointillés et les non-dits, à la fois l’obsession malade et violente du père à l’égard de son ex-femme, et l’angoisse désespérée de la mère sans nouvelles de sa fille. Privée de son quotidien de petite fille, ballottée dans une incertitude qu’elle subit sans mots, Ilaria, tout en apportant au récit ce que l’enfance comporte de légèreté, souligne, avec son ressenti et le poids de ses silences, la tragédie de l’enfance lorsqu’elle se retrouve la victime impuissante de la folie des hommes. Gabriella Zalapi a su tremper sa plume au plus près de cette sensibilité enfantine meurtrie qui fut la sienne, pour un récit tout en finesse, d’une sobriété qui en décuple la force et l’intensité. Superbe !
Puisant dans sa propre histoire, l’artiste plasticienne italo-suisse Gabriella Zalapi raconte à hauteur d’enfant l’enlèvement d’une fillette par son père dans un texte d’un dépouillement déchirant. Au début des années 1980, Ilaria, huit ans, vit à Genève avec sa mère et sa soeur Ana, à bonne distance d’un père qui, resté à Turin, se refuse, contre toute raison, à admettre le départ de son épouse. Venu la chercher à la sortie de l’école, il enlève la petite fille et entreprend avec elle une folle cavale à travers l’Italie : une errance chaotique, d’hôtel en hôtel, sans autre but deux ans durant et dans une confusion ourlée de violence délirante, de faire pression, à coups de télégrammes et d’appels téléphoniques incessants, sur une mère impuissante malgré tous les avocats et tous les avis de recherche. Narrée du point de vue de l’enfant, en phrases courtes réduites à l’essentiel et traduisant dans leur staccato éperdu le désarroi ressenti face à une situation dont, sans s’en formuler toutes les implications, elle observe jour après jour les mille signes concrets de son anormalité, l’histoire se déploie dans la tension constante d’un temps suspendu, d’une attente dont on ne sait vers quoi elle pourra bien mener mais qui, au travers des seules observations de la petite, dans un mélange de gravité et d’innocence enfantine, laisse deviner entre les pointillés et les non-dits, à la fois l’obsession malade et violente du père à l’égard de son ex-femme, et l’angoisse désespérée de la mère sans nouvelles de sa fille. Privée de son quotidien de petite fille, ballottée dans une incertitude qu’elle subit sans mots, Ilaria, tout en apportant au récit ce que l’enfance comporte de légèreté, souligne, avec son ressenti et le poids de ses silences, la tragédie de l’enfance lorsqu’elle se retrouve la victime impuissante de la folie des hommes. Gabriella Zalapi a su tremper sa plume au plus près de cette sensibilité enfantine meurtrie qui fut la sienne, pour un récit tout en finesse, d’une sobriété qui en décuple la force et l’intensité. Superbe !