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La fin du XXe siècle est marquée par deux événements épidémiologiques majeurs : l'éradication de la variole et le développement du sida. Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, une maladie disparaît de la planète à la suite d'une action volontaire et préventive : la vaccination poursuivie durant deux siècles. En regard, la société contemporaine est confrontée à une maladie nouvelle face à laquelle elle se trouve désarmée.
Le présent nous invite ainsi à l'étude du passé, à celle du temps des grands fléaux : l'histoire des épidémies (lèpre, peste, variole, choléra, mais aussi fièvres et autres affections plus endémiques) qui, du XVe siècle au XIXe siècle, ont frappé les populations et contribué à assurer leur soumission à un ordre ancien, fondé sur la religion. Cet ouvrage met l'accent sur leurs implications et leurs conséquences multiples : démographiques, économiques, sociales, culturelles.
Une série de développements sur l'histoire de la médecine et de l'assistance, sur celle du corps, de l'hygiène et des représentations, viennent compléter cette étude. De ce parcours se dégage une périodisation spécifique, celle d'un Ancien Régime de l'épidémie. De la grande peste aux découvertes de Pasteur, c'est l'histoire d'un temps où l'espérance en l'au-delà palliait les insuffisances thérapeutiques, et compensait la fragilité de l'existence terrestre.
La multiplicité des champs d'analyse, la démarche et l'originalité du sujet, la richesse de l'apport documentaire, font du livre un outil indispensable pour les étudiants en histoire moderne et contemporaine.
