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Christian Barré et Sophia Majnoni d'Intignano se penchent sur les pour et les contre de l'énergie nucléaire. L'énergie nucléaire produit aujourd'hui plus des trois quarts de l'électricité française. Mais l'atome n'alimente pas que nos centrales : depuis bientôt 50 ans, il alimente également un débat houleux entre pro- et anti-nucléaires. Au moment où la France s'apprête à prendre des décisions cruciales pour son avenir énergétique, chaque citoyen doit pouvoir disposer des clés qui lui permettront de prendre position sans a priori partisan.
C'est l'objectif de ce livre, qui confronte deux points de vue antagonistes, sous la conciliation d'un spécialiste. Quels enjeux ? Quels risques ? Quelles perspectives ? Quelles alternatives ? Plongé au cour du débat, chacun pourra juger de la pertinence économique, sociale et écologique des différentes voies proposées. Un ouvrage instructif qui ouvre sur de multiples possibilités et permet de se forger sa propre opinion.
EXTRAITL'énergie nucléaire occupe une place importante dans notre pays, principalement parce qu'elle est actuellement la source d'énergie privilégiée de notre production électrique. Pour cette raison, l'information du public sur le sujet doit être aussi large que possible, et c'est d'ailleurs la vocation de cet ouvrage. L'information des citoyens pourrait en outre s'avérer particulièrement importante si, comme certains le demandent, une décision devait être prise par referendum.
Notons tout d'abord que l'accès à l'énergie (électricité, carburants, bois de chauffage, etc.) est un déterminant fort dans l'évolution de nos sociétés. Il existe ainsi, jusqu'à un certain niveau, un parallèle entre consommation d'énergie par habitant et espérance de vie (Ngô, 2008). Cette corrélation n'est toutefois plus pertinente lorsque les consommations énergétiques deviennent importantes. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE« L'originalité de cet opuscule est de formuler délibérément les deux positions en parallèle, fidèle en cela au titre de la collection "le choc des idées".
» - Société française d'énergie nucléaire« Au-delà de ce très bon opus, c'est toute la collection « Le Choc des Idées » que vous pouvez vous procurer les yeux fermés. » - NéoplanèteA PROPOS DES AUTEURSClaude Stéphan est directeur de recherche honoraire au CNRS. Il a notamment travaillé sur des problèmes de physique nucléaire fondamentale. Il a réalisé de nombreuses expériences pour le CNRS en France, aux États-Unis et en Allemagne, et a également travaillé au Cern près de Genève.
C'est en fin de carrière qu'il s'est intéressé de près aux questions d'énergie, et en particulier à la production d'électricité d'origine nucléaire. Bertrand Barré est né en 1942. Il entre début 1967 au Commissariat à l'énergie atomique (CEA), où il alterne entre les postes de recherche, d'encadrement et de conseil. Après avoir exercé ses compétences à l'ambassade de France aux États-Unis, il est détaché à Technicatome, puis à la Cogema qui deviendra ensuite Areva.
Conseiller scientifique auprès d'Areva jusqu'en 2012, il continue à enseigner à l'Institut national des sciences et techniques nucléaires. Sophia Majnoni d'Intignano est chargée de mission nucléaire à Greenpeace France. Elle a commencé sa carrière comme conseiller technique du ministre délégué aux Relations avec le Parlement au sein du gouvernement Villepin, avant de rejoindre un cabinet de conseil en environnement.
Elle se familiarisera avec le nucléaire au cours d'une mission de deux ans auprès d'Areva. Sophia Majnoni d'Intignano rejoint Greenpeace fin 2009 pour travailler sur la stratégie antinucléaire de l'ONG. Pour les besoins du poste, elle suivra notamment une formation en radioprotection.
« Vous voulez revenir à la bougie ? - Non, mais… - Alors il faut poursuivre le nucléaire. »
« Vous voulez revenir à la bougie ? - Non, mais… - Alors il faut poursuivre le nucléaire. »
Face à des arguments aussi simplistes, le petit ouvrage des éditions du Muscadier est le bienvenu. Surtout que, étonnamment, deux ans après Fukushima la course au nucléaire n’a pas été ralentie dans le monde, bien au contraire. Hormis l’Allemagne qui réinvestit dans le charbon, les pays en fort développement comme la Chine et l’Inde achètent de nouvelles centrales nucléaires. À l’heure actuelle, 31 pays dans le monde possèdent des réacteurs nucléaires, et la France est le pays le plus nucléarisé au monde puisqu’elle produit 75 % de son énergie grâce au nucléaire. Mais François Hollande s’est engagé à réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75 % à 50 % à l’horizon 2025.
Le nucléaire est pourtant une énergie récente, âgée d’à peine 75 ans, et dont il ressort, à la lecture de ce livre, que beaucoup d’inconnues tendent à considérer le nucléaire comme une énergie dangereuse et non rentable sur le long terme. En fait, le nucléaire n’est pas une énergie parvenue à maturité ; beaucoup d’incertitudes demeurent sur le court et le long terme. Voilà quarante ans que les hommes jouent aux apprentis sorciers avec une énergie qui, si elle est issue d’un processus naturel, est si puissante et si dangereuse qu’on est loin d’en maîtriser le fonctionnement. Ce constat est juste hallucinant.
[...] Le nucléaire, si c’est une affaire économique et politique, est d’abord et surtout une question citoyenne. La décision de construire des centrales nucléaires a été prise avec l’acception d’une probabilité d’accident par les dirigeants et en toute opacité. Or, le nucléaire relève, à cause de sa puissance, du débat citoyen qui nous est refusé. Le gouvernement a décidé pour nous l’énergie qui allait faire avancer le pays. Et vous, que voudriez-vous comme énergie si vous étiez informés en toute transparence ?
Déciderons-nous franchement la sortie du nucléaire lorsqu’il y aura une mobilisation citoyenne de grande envergure, ou lorsqu’il y aura un accident majeur en Europe ?
S’il y avait des collections d’utilité publique, la collection Le choc des idées des éditions du Muscadier serait de celles-là. En 100 pages et avec 10 euros, cette collection aide à comprendre les enjeux économiques, politiques et sociaux qui sous-tendent les débats et occultés par les médias traditionnels. La construction des ouvrages est didactique et efficace : les deux contradicteurs exposent chacun leur point de vue et ont un droit de réponse. À la différence du débat télévisuel, vous avez tout le temps de cerner les arguments de l’un et de l’autre, sans temps imparti, ni coupage de parole, ni publicité.
Faut-il renoncer au nucléaire ? se destine tant aux indécis qu’à ceux qui sont intuitivement pro- ou anti-nucléaire mais qui n’ont pas toutes les clés en main pour aborder la question du nucléaire. Surtout, il est accessible à vous et moi, en des termes simples et de courts chapitres.
L'article entier sur mon blog :
http://www.bibliolingus.fr/faut-il-renoncer-au-nucleaire-collectif-a106014100