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La compétitivité des entreprises dépend, aujourd'hui, de leur aptitude à maîtriser les usages professionnels de l'information. Reconnaître et promouvoir ce rôle majeur de l'information spécialisée, dans l'économie moderne, impose de mieux cerner l'économie de l'information : or, ne serait-ce qu'en raison de son appartenance à l'immatériel, et parce qu'elle s'incorpore à d'autres biens, l'analyse et la mesure économiques de l'information restent difficiles.
Le concept de valeur est ici central, qui comprend les notions fondamentales de coût avantages, de pertinence, et de qualité.
Le rôle des organisations, lui aussi, est primordial, qu'il s'agisse de leurs capacités à adopter un style de management favorable aux flux, ou de mettre en place des structures informationnelles efficaces. À cet égard, les questions de marchandisation et d'industrialisation de l'information spécialisée ne peuvent être dissociées de celles de ses modes d'intégration dans l'entreprise. Quant à l'évolution de ce marché des produits et services, elle est aussi déterminée par les facteurs de cohérence et d'intégration, qui sous-tendent le développement des technologies.
Le dynamisme, enfin, du marché et de la consommation, dépend d'une approche désormais centrée sur l'utilisateur : sous réserve d'une adaptation des formations à ces nouvelles compétences, la personnalisation de la médiation documentaire pourrait y jouer un rôle essentiel.
Une approche synthétique de l'économie de l'information spécialisée peut progresser dans, deux directions : l'une concerne l'intelligence économique, dont la démarche, à la fois stratégique et opérationnelle, peut être qualifiée d'« infoglobalisme » ; inscrite dans le champ de la recherche, la seconde vise à renforcer le cadre théorique, par la fertilisation croisée des apports des sciences de la gestion et du management et des sciences de l'information.
