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« Une douceur diffuse se répand dans le labyrinthe encore meurtri de ses peurs nocturnes. Comme une fleur, elle laisse éclore sa féminité. Cette envie lui suggère des désirs de séduction, des plaisirs, une affirmation de soi et un nouveau regard sur la société qui évolue très vite. Mère elle est, femme elle deviendra. Vouloir séduire inclut l'acceptation d'une relative confiance en cette gent masculine encore auréolée de sa primaire goujaterie.
Secrètement, son cour est déjà habité. Elle a jeté son dévolu sur Philippe. Pourtant, ce grand gaillard, avec son sourire enjôleur et ses yeux bleu azur, ne lui porte qu'un intérêt quelconque. Rose se persuade que ce dadais finira inévitablement dans ses bras. » "Derrière les volets", ou une ouvre dans laquelle circulent incessamment les violences et les brimades, la condescendance et le mépris, le rejet et l'exclusion.
Au cour de ce roman : la figure de Rose qui négocie, comme elle le peut, avec sa trajectoire toujours incertaine et le chaos qui plane sur sa destinée et celle des siens. Avec une existence qui ne semble jamais totalement lui appartenir. Âpre et souvent oppressant, tutoyant l'insoutenable et le terrible sans jamais céder au misérabilisme, ce récit d'une vie de femme toujours-déjà empêchée n'est pas sans rappeler certaines pages d'un Zola.
