Je remercie Ekaterina Koulechova pour l’envoi de ce livre, et les éditions Gallmeister pour leur confiance renouvelée.
J’avais apprécié le premier roman de Ron Carlson, Le signal. J’attendais son nouvel opus , et ainsi confirmer ce que j’avais aimé… C’était risqué, j’ai parié, et j’ai perdu !!!
C’est peu dire si j’ai peiné à la lecture de ce livre ; un démarrage lent et haché, prémices de lendemains qui déchantent (quoi que parfois….) Le bon air de la montagne n’y a rien fait. Il m’a vite fallu trouver une parade imparable (dans ce cas, c’est un policier
, ou rien).
J’ai peiné, encore, à la reprise…
Mais pourquoi au juste ? L’ouvrage ne manque pas d’atout : bien écrit, un contexte naturel bien défini, une narration bien menée, des personnages qui ont une présence.
Seulement voilà, un peu trop lent pour moi, trop viril …Et puis ces interminables scènes de chantier…c’est que je ne suis pas du métier, et que j’ai un peu de mal à imaginer tout cela ; d’ailleurs je ne sais même pas ce qu’ils construisent au juste. Tout cela n’est pas très clair, et devient assez vite ennuyeux, sauf, et ce furent ces moments de lumières qui me poussaient à continuer, les moments de vérité, ceux où enfin, le lecteur en apprend, un peu plus sur nos 3 types blessés par la vie, et sur ce qui les a poussé au fin fond de l’Idaho.
Hélas, cette histoire est resté bien obscure pour moi, ne m’a pas stimulée, n’a pas titillé ma petite corde sensible spéciale littérature…rien !!! Du jamais vu chez Gallmeister qui a toujours su m’émouvoir. Pas grave, on ne peut pas plaire à tout le monde. Ce livre saura trouver son public.
Coup de coeur
Trois hommes blessés, d’âges et d’horizons différents, s’unissent dans un improbable projet de construction au cœur des paysages somptueux de l’Idaho.
Ron Carlson nous plonge dans un superbe western contemporain au phrasé lent, presque hypnotique, où les engins de chantier à l’œuvre font écho aux coups de pioches des premiers pionniers. Les échanges se resserrent sur l’essentiel devant l’immensité presque inviolée des territoires environnants. Les journées s’égrènent, pures et bienfaisantes, ryhtmées par l’effort et la lumière, en étroite communion avec la nature minérale et dépouillée.
Apre et lumineux, "Cinq ciels" décrit avec sobriété un univers mâle et sauvage empreint d'humanité où l'émotion brute affleure du récit tandis que gronde au loin l’orage prêt à bouleverser cet équilibre.