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Sous les coups du progrès, ce mythe de l'Europe des Lumières qui s'étend à la terre entière, les traditions agonisent, discréditées. Or, ce n'est plus la tradition maintenant, c'est le progrès qui devient le grand obstacle au changement. Un progrès perverti par le nationalisme, un progrès capté par l'État et le productivisme conduit à une société stationnaire et noie l'égalité dans la consommation généralisée.
Il faut donc remonter à l'idée originale du progrès, telle que l'avait conçue son génial inventeur J.-J. Rousseau : un épanouissement de l'esprit et des mours qui ramène l'homme à l'authenticité de nature et ouvre la voie à un nouveau développement, égalitaire et pluraliste. Ce livre, qui n'est pas un traité de philosophie, apporte une réponse positive à la question qui est au cour de notre crise de civilisation : si l'on veut changer la vie, changer la politique, il faut d'abord changer le progrès.
