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"Quand tu rencontreras de grands personnages, des hommes importants, promets-moi de leur dire : au n° 16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilno, habitait M. Piekielny..." Quand il fit cette promesse à son voisin, Roman Kacew était enfant. Devenu adulte, diplomate, écrivain sous le nom de Romain Gary, il s'en est toujours acquitté, raconte-t-il dans La promesse de l'aube, son autobiographie romancée. Un jour de mai, des hasards m'ont jeté devant le n° 16 de la rue Grande-Pohulanka.
J'ai décidé, ce jour-là, de partir à la recherche d'un certain M. Piekielny.
Un certain M. Gary
Qui est-il ce Monsieur Pikielny ? Personnage anodin croisé lors d'un chapitre de "La promesse de l'aube" de Romain Gary, un roman autobiographique, enfin plutôt une libre réinterprétation de l'existence de l'écrivain, arrangée, embellie si nécessaire. Alors, a-t'il seulement existé ce voisin au physique de "souris triste" ou bien est-il tout droit sorti de l'imagination de l'écrivain pour donner un peu de relief à son récit ? C'est à cette question que tente de répondre François-Henri Désérable dans ce livre brillant, écrit avec une verve proche de celle du grand auteur. C'est finalement moins une enquête qu'une réflexion passionnante sur le temps qui passe et surtout sur les empreintes laissées dans les mémoires par nos vies. Celles de géant de Romain Gary ou celles, infimes, d'un certain Monsieur Pikielny.