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Par-delà les discours lénifiants - ou désespérés - sur l'errance et la pauvreté, un éducateur et une sociologue analysent la complexité des relations d'homme à homme, qui alimentent la vie d'un Centre d'hébergement et de réinsertion sociale. La Cité Relais, institution strasbourgeoise, offre l'hospitalité aux plus démunis. Pour accéder aux diverses réalités et significations qui façonnent son existence institutionnelle, les auteurs ont donné la parole - tant aux accueillis qu'aux accueillants - dans l'esprit de la méthode biographique.
Cette institution, inscrite dans les histoires croisées de la charité et de l'assistance, est également liée aux visages multiples d'hommes inclassables venant chercher, pour un temps, gîte et couvert.
Jusqu'où se nouent les liens fragiles que permet l'hospitalité ? Ceux qui ont été accueillis, le disent. Dans le temps de l'hébergement - un entre-deux éphémère - des formes de sociabilité, voire de solidarités vécues, se profilent et colorent de quelque passion les pratiques institutionnelles.
Mais ce que ne cessent de rejouer les accueillis dans leurs hésitations, leurs choix, ou leurs refus, c'est l'alliance et la séparation : aller, venir, mouvement incessant, qu'ils vivent aux creux d'échanges mutuels, tantôt lâches tantôt serrés. L'hospitalité s'offre comme forme-espace de ces échanges. L'institution, elle, est lieu qui fait lien.
