Correspondance consulaire en Chine (1896-1909) - Grand Format

Jacques Houriez

(Préfacier)

,

Andrée Hirschi

(Annotateur)

Note moyenne 
Claudel, après les postes de New York et Boston qui ne l'ont guère enthousiasmé, demande le Japon et obtient la Chine. Il débarque à Shangai le 14... Lire la suite
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Résumé

Claudel, après les postes de New York et Boston qui ne l'ont guère enthousiasmé, demande le Japon et obtient la Chine. Il débarque à Shangai le 14 juillet 1895 et quitte son dernier consulat, Tien tsin, en août 1909 pour celui de Prague. Il est donc le témoin actif mais sans beaucoup d'illusions de l'agonie du vieil empire. Il nous a laissé des documents précieux pour qui veut comprendre l'histoire de la Chine, mais aussi la sienne propre.
Ils nous font voir quatorze années, à la charnière des deux derniers siècles, de sa vie professionnelle, avec des ouvertures particulièrement éclairantes sur sa vie privée, voire intime. Ils sont indispensables à la compréhension de l'un des moments les plus mystérieux de son existence, mais aussi plus généralement de la formation de sa pensée, voire de l'affirmation de son génie. Nous suivons au jour le jour les relations d'un consul avec les fonctionnaires impériaux, préfets ou vice-rois, avec l'instance suprême, mais trop lointaine du Tong si yamen impérial par l'intermédiaire du Ministre de France à Pékin dans une situation malsaine fondée sur des " traités inégaux ", comme on les nomma par la suite, et des rapports de force qui entretenaient des conflits ouverts ou latents auxquels l'administration chinoise opposait la ruse et la persévérance d'une passivité inlassable.
Les accusations auxquelles il doit faire face en 1904 nous laissent entrevoir de curieux rapports entre le mari de Rosalie Vetch et un amant qui loin de l'éloigner, comme le fait Mesa du Partage de Midi, lui offre une protection aux limites du favoritisme. Celles dont il sera l'objet au consulat de Tien tsin montrent les difficultés que peut rencontrer à cette époque de conflit religieux un fonctionnaire affichant son catholicisme.
Les affaires qu'il traite alors sont certes d'importance inégale. Cependant, même les moindres, comme celle de la reconstruction de l'église de Monyang, apportent un éclairage unique sur la difficulté des relations entre fonctionnaires européens et chinois. La carrière de Claudel fut certes brillante, mais fut-elle heureuse ? Les plis amers de certaines photos de vieillesse permettent d'en douter.
Il vécut des époques difficiles où la diplomatie semblait condamnée à l'échec. II fut un négociateur habile et efficace dans les affaires de l'Arsenal ou de la construction du chemin de fer Hank'éou-Pékin. Mais la plupart des entreprises qu'il initia, après un départ brillant dû à la faveur d'un vice-roi ouvert, se heurtèrent à la mauvaise volonté d'un successeur hostile. Il ne put que constater la décadence du peuple qu'il a dit avoir le plus aimé comme plus tard, le désastre d'une Europe entraînée dans la guerre.
Mais cette expérience n'en fut pas moins féconde. Au delà du diplomate, il faut regarder l'écrivain qui fut nourri des mêmes rencontres, et il n'est nullement artificiel de penser que le Turelure de L'Otage ou le Rodrigue du Soulier de satin en ont bénéficié.

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