Céramiques gallo-romaines du Val-d'Oise

En 1988, Didier Vermeersch, conservateur du patrimoine au Service départemental d'archéologie du Val-d'Oise, impulsait la création du Groupe d'étude de la céramique antique en Ile-de-France (GECAIF). Cinq ans plus tard (1993), cette association présentait au grand public les Trésors de terre, céramiques et potiers dans l'Ile-de-France galloromaine. Cette exposition itinérante, organisée par les services archéologiques des Yvelines et du Val-d'Oise, a servi d'amorce pour de nouvelles recherches : le Musée archéologique départemental du Val-d'Oise, qui l'a accueillie en 1994 à Guiry-en-Vexin, l'a ainsi actualisée en insistant sur les ateliers de potiers de Beaumont-sur-Oise et en privilégiant les collections départementales. Dans la foulée, Nicole Jobelot et Didier Vermeersch publient aujourd'hui des ensembles céramiques inédits découverts dans les sites gallo-romains du Val-d'Oise. Les séries étudiées sont classées en trois grands chapitres géographiques, selon un découpage inspiré par la partition en trois "cités gauloises " du territoire considéré. A l'intérieur de ces chapitres, chaque article s'organise en deux parties. L'étude céramologique, brièvement introduite par quelques lignes qui rappellent les principaux caractères du site, présente de façon synthétique la collection qui en est issue, en s'attachant aux fabrications, aux décors et aux formes qui ont pu être individualisées en son sein. En conclusion, les auteurs avancent des hypothèses de datation, en s'appuyant sur les références disponibles dans les régions voisines. Le catalogue proprement dit adopte un cadre de classement techno-typologique - sigillées, céramiques fines et céramiques communes. Pour faciliter sa consultation et son utilisation, les notices ont été normalisées. Chacune, mise en regard avec l'objet auquel elle se rapporte, énumère les éléments qui permettent d'identifier celui-ci : numéro d'inventaire, nom d'usage, localisation à l'intérieur du site, type de fabrication, aspect de surface et description du décor, propositions de datation, commentaires, et enfin références renvoyant à la bibliographie générale. Cette tentative de systématisation a cependant des limites. Les éditeurs ont notamment laissé aux auteurs l'entière responsabilité du vocabulaire et des datations qu'ils proposent, sans chercher à résoudre les problèmes épineux de la terminologie et de la chronologie. Démarche pragmatique, la publication d'ensembles divers est encore le plus sûr moyen d'établir une chronologie sûre, de repérer d'éventuels décalages entre des micro-régions, de discerner entre elles des filiations techniques et des relations commerciales...