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L'articulation tarso-métatarsienne a fait l'objet de plusieurs tentatives de descriptions (Larrey, Vigarous...) avant celle de Lisfranc en 1815. Dans son Mémoire intitulé "Nouvelle méthode opératoire pour l'amputation partielle du pied dans son articulation tarso-métatarsienne" qu'il présenta devant l'Institut de France, il est le premier à détailler avec précision, non seulement une technique chirurgicale, mais également une anatomie osseuse et ligamentaire peu explorée à l'époque.
C'est probablement par l'importance de ce travail que son nom reste jusqu'à nos jours associé à cet ensemble articulaire, objet de cette monographie. Bien que " bicentenaire ", l'articulation de Lisfranc reste d'actualité et sa compréhension encore l'objet de débat dans les domaines habituels de l'orthopédie. Issue d'une anatomie particulière bien décrite, sa biomécanique n'est pas encore totalement élucidée.
Elle est sujette à une pathologie très variée et souvent mal connue (traumatologie fraîche et secondaire, cals vicieux, atteintes dégénérative ou inflammatoire, instabilité ligamentaire...). Enfin, son exploration est toujours difficile, tant il est vrai que le nombre important de structures osseuses rend l'analyse purement radiographique bien souvent insuffissante. Le "Lisfranc" conserve donc de nombreuses inconnues diagnostiques et thérapeutiques que ce qui suit tentera de circonscrire, et peut-être parfois d'éclairer.
