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Elle a dix-neuf ans, il en a quarante-cinq. Elle est plutôt bourgeoise, pétrie de littérature classique et de bonne volonté. Elle a tellement lu sur l'amour qu'elle ne sait plus très bien si, avec un homme, elle doit être Eurydice, Bérénice, ou même Justine. Lui, il connaît les vers de Mallarmé, ne les cite pas dans le journal où il écrit, les retrouve dans les bras d'une femme. Ils entrent à leur tour dans l'arène de la passion.
À Paris d'abord, à Vérone ensuite, bien sûr pour la mise à mort. Passion salamandre, tragédie d'une quête, l'amour est ici présenté, et vécu, le temps d'un printemps acide, comme la plus dangereuse des offrandes. Élisabeth y trouvera un salut et Damien un terme. Tant il est vrai qu'avec des contrepoints, on fait des chants d'aurore.
