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Emouvant
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XXIe siècle
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Takayuki Hori
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M. Yamazaki
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Kanno
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Satoru Sekiguchi
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Kanae Sekiguchi
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grand père Sabu
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eau
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bains publics
Connaître quelqu’un, qu’est-ce que cela signifie réellement ? Reposant sur cette simple question, l’histoire que nous raconte Tetsuya Toyoda dans Undercurrent évoque par bien des aspects l’oeuvre célèbre de Jiro Taniguchi, Quartier Lointain. Ici, ce n’est pas le père que l’on recherche mais l’être aimé : Kanae, gérante d’un établissement de bains publics, doit faire face à la disparition soudaine et inexpliquée de son mari ; avec l’aide d’un détective, elle cherche à comprendre cet abandon brutal et découvre peu à peu que l’homme avec lequel elle a passé
quatre années de sa vie n’est peut-être pas celui qu’elle croyait... Le rythme du manga, assez lent, contribue à installer une atmosphère onirique pleine de silences, de secrets, de mensonges et de sous-entendus. Le lecteur se laisse emporter par ce courant si particulier à l’image de l’eau, omniprésente, qui traverse aussi le récit de part en part – à travers les cauchemars réguliers de la jeune femme ou les scènes quotidiennes aux bains. L’intrigue secondaire qui vient se greffer sur la fin a pleinement sa place dans le récit dans la mesure où elle vient expliquer la présence jusqu’alors mystérieuse de monsieur Hori et confirme l’ambivalence de Kanae que l’on ne faisait que supposer – même elle a des choses à cacher, au même titre que tous les personnages. Toutefois, elle accélère aussi la narration, ce qui rompt légèrement avec le charme contemplatif que l’auteur avait su patiemment installer jusque-là. Mis à part ce (petit) bémol, cela reste un excellent moment de lecture, dont on se souvient longtemps.
A la recherche de l'être aimé
Connaître quelqu’un, qu’est-ce que cela signifie réellement ? Reposant sur cette simple question, l’histoire que nous raconte Tetsuya Toyoda dans Undercurrent évoque par bien des aspects l’oeuvre célèbre de Jiro Taniguchi, Quartier Lointain. Ici, ce n’est pas le père que l’on recherche mais l’être aimé : Kanae, gérante d’un établissement de bains publics, doit faire face à la disparition soudaine et inexpliquée de son mari ; avec l’aide d’un détective, elle cherche à comprendre cet abandon brutal et découvre peu à peu que l’homme avec lequel elle a passé quatre années de sa vie n’est peut-être pas celui qu’elle croyait... Le rythme du manga, assez lent, contribue à installer une atmosphère onirique pleine de silences, de secrets, de mensonges et de sous-entendus. Le lecteur se laisse emporter par ce courant si particulier à l’image de l’eau, omniprésente, qui traverse aussi le récit de part en part – à travers les cauchemars réguliers de la jeune femme ou les scènes quotidiennes aux bains. L’intrigue secondaire qui vient se greffer sur la fin a pleinement sa place dans le récit dans la mesure où elle vient expliquer la présence jusqu’alors mystérieuse de monsieur Hori et confirme l’ambivalence de Kanae que l’on ne faisait que supposer – même elle a des choses à cacher, au même titre que tous les personnages. Toutefois, elle accélère aussi la narration, ce qui rompt légèrement avec le charme contemplatif que l’auteur avait su patiemment installer jusque-là. Mis à part ce (petit) bémol, cela reste un excellent moment de lecture, dont on se souvient longtemps.