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Traduction inédite de L'étiologie de l'hystérie (1896). On aura peut-être du mal à reconnaître ce Freud-là, qui ne nous parle ni ddipe ni de sexualité infantile mais dagressions et de traumatismes, qui ne nous parle pas de fantasmes mais de souvenirs. Freud a écouté ses patients et, mieux, il les a entendus : contre le soupçon de mensonge ou de complaisance qui pèse sur la parole "hystérique" , il soutient ses mots, relaye la mémoire quelle porte, et témoigne avec détermination de sa vérité.
Devant une assemblée médusée, Freud renonce à la sécurité de lexposé scientifique pour mieux déployer son énergie argumentative : touche par touche, il prépare son auditoire, ménage ses effets, désamorce les objections, comme le détective dun roman policier qui sapprête à dévoiler lidentité de lassassin. Cest cette puissance de conviction que sattache à rendre la présente traduction, en restituant au texte son oralité première, dans une langue enfin dépoussiérée de tout académisme.
