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A peine relevée de la Grande Guerre, la capitale des Flandres se retrouve plongée dans les affres d’une seconde occupation. À la Libération, Lille a faim, manque de logements et doit reconstruire ses usines, très éprouvées par les bombardements. À la fin des années 1940, une lueur d’espoir apparaît ; et si le club lillois réussit des exploits inédits en championnat de France, c’est d’ailleurs que vient le salut, d’en bas, des usines.
Tandis que le textile s’illustre brillamment à la Foire commerciale de 1951, les locomotives des usines de Fives-Lille s’exportent dans le monde entier. C’est aussi le retour des fêtes populaires. Chineurs dans l’âme, les Lillois renouent avec la braderie et ses orgies de moules-frites. Le long de la rue Béthune, la plus animée de la cité, se côtoient pas moins de vingt cinémas, de grandes brasseries et des restaurants fameux, dont L’Huîtrière.
L’après-guerre à Lille, c’est aussi la survivance de ces quartiers ouvriers hérités de la révolution industrielle, Saint-Sauveur, le plus emblématique, finira rasé pour des raisons de salubrité. Une amputation "salutaire" qui annonce déjà la fin d’un monde, d’une certaine âme lilloise.