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A la suite de la prise de la Bastille, Laurent Gouvion s'engage dans la Garde Nationale et ajoute à son patronyme celui de Saint-Cyr, pour se distinguer de ses cousins. Commence alors une fulgurante carrière qu'il n'avait pas envisagée, mais que ses sentiments républicains lui imposent, fulgurante car il devint général bien avant Bonaparte ; celui-ci avait obtenu ce grade grâce à ses intrigues auprès du Directoire.
Le général Gouvion désapprouva le coup d'Etat de Bonaparte, estimant que les militaires ne doivent pas intervenir dans la politique. Aussi celui-ci ne lui confiera aucun commandement important jusqu'à l'affaire d'Espagne, et ne le prendra à ses côtés qu'après la campagne de Russie, par pure nécessité et en raison de ses éminentes qualités militaires. Devenu Empereur, Napoléon Bonaparte, qui s'estimait le meilleur pour l'attaque, confia à ses proches que Gouvion Saint-Cyr l'était pour la défense.
Après Waterloo, Saint-Cyr devient ministre de la Guerre de Louis XVIII, charge qu'il n'accepte que pour arracher l'armée des griffes des Ultras-royalistes. Il jettera les bases d'une armée véritablement populaire grâce à la fameuse loi de 1818 qui porta son nom.
