Faulkner. Le Roman De La Detresse

Par : Aurélie Guillain

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  • Nombre de pages294
  • PrésentationBroché
  • Poids0.455 kg
  • Dimensions15,5 cm × 21,0 cm × 2,0 cm
  • ISBN2-86847-758-5
  • EAN9782868477583
  • Date de parution25/03/2003
  • CollectionInterférences
  • ÉditeurPU Rennes

Résumé

Géographie et conte les légendes au fil de récits "apocryphes" des textes qui ne cherchent pas à reconstituer l'histoire de la société sudiste, mais plutÿt à scruter la transformation de cette histoire collective en hantise personnelle chez des personnages dont les monologues intérieurs captent les rêveries et les ressassements secrets. Le personnage moderniste est ici une chambre d'échos oà resurgissent des bribes du discours d'autrui, mais aussi des fragments des mythes et récits dont l'histoire collective est tissée.
Chez Faulkner, ce personnage est une créature essentiellement enfantine ; en effet, souvent il se laisse séduire à la maniÿre d'un enfant qui n'est pas encore maître du langage et qui est néanmoins exposé aux discours d'autrui. Sensible au pouvoir de ces mots, il les reprend et leur fait écho, se laisse prendre dans des programmes narratifs tout faits au lieu de se constituer en auteur de ses propres actions et de ses propres paroles.
Ce type de personnage est un lieu idéal pour l'observation de l'état d'enfance, conçue ici comme état de faiblesse originelle et de dépendance à autrui quine cessera de transparaître dans le rapport de l'être adulte au pouvoir. Faulkner s'attarde sur des états de détresse infantile et montre comment ce premier état muet ne cesse de hanter le langage. C'est pourquoi dans cette étude, William Faulkner est rapproché d'écrivains tels que Sigmund Freud ; en effet les textes faulknériens, tout comme les études de cas freudiennes, établissent des liens entre la détresse premiÿre de l'enfant et toutes les réactions défensives que l'animal humain sait élaborer pour prévenir le retour de cet état.
Les romans de Faulkner prennent donc rang parmi toutes les réflexions anthropologiques oà l'être humain est défini comme cet animal singulier qui doit se forger ses propres défenses, du fait même qu'il traverse un état d'enfance. C'est ainsi que les romans de Faulkner esquissent une définition trÿs large de l'art : en effet, toute réaction d'autodéfense y est susceptible de se transformer en compétence, en habileté, en art de dire ou de faire.
Le blues sera le type le plus simple de l'art selon Faulkner, un art né du combat entre l'animal humain et la mélancolie, une lutte qui est à la fois son fardeau et son privilÿge.
Géographie et conte les légendes au fil de récits "apocryphes" des textes qui ne cherchent pas à reconstituer l'histoire de la société sudiste, mais plutÿt à scruter la transformation de cette histoire collective en hantise personnelle chez des personnages dont les monologues intérieurs captent les rêveries et les ressassements secrets. Le personnage moderniste est ici une chambre d'échos oà resurgissent des bribes du discours d'autrui, mais aussi des fragments des mythes et récits dont l'histoire collective est tissée.
Chez Faulkner, ce personnage est une créature essentiellement enfantine ; en effet, souvent il se laisse séduire à la maniÿre d'un enfant qui n'est pas encore maître du langage et qui est néanmoins exposé aux discours d'autrui. Sensible au pouvoir de ces mots, il les reprend et leur fait écho, se laisse prendre dans des programmes narratifs tout faits au lieu de se constituer en auteur de ses propres actions et de ses propres paroles.
Ce type de personnage est un lieu idéal pour l'observation de l'état d'enfance, conçue ici comme état de faiblesse originelle et de dépendance à autrui quine cessera de transparaître dans le rapport de l'être adulte au pouvoir. Faulkner s'attarde sur des états de détresse infantile et montre comment ce premier état muet ne cesse de hanter le langage. C'est pourquoi dans cette étude, William Faulkner est rapproché d'écrivains tels que Sigmund Freud ; en effet les textes faulknériens, tout comme les études de cas freudiennes, établissent des liens entre la détresse premiÿre de l'enfant et toutes les réactions défensives que l'animal humain sait élaborer pour prévenir le retour de cet état.
Les romans de Faulkner prennent donc rang parmi toutes les réflexions anthropologiques oà l'être humain est défini comme cet animal singulier qui doit se forger ses propres défenses, du fait même qu'il traverse un état d'enfance. C'est ainsi que les romans de Faulkner esquissent une définition trÿs large de l'art : en effet, toute réaction d'autodéfense y est susceptible de se transformer en compétence, en habileté, en art de dire ou de faire.
Le blues sera le type le plus simple de l'art selon Faulkner, un art né du combat entre l'animal humain et la mélancolie, une lutte qui est à la fois son fardeau et son privilÿge.