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On observe que dans l'ensemble des pays européens, les personnes appartenant aux milieux les plus favorisés bénéficient d'un meilleur état de santé et d'une espérance de vie plus longue que celles situées " en bas " de l'échelle sociale. Le constat de ces inégalités sociales face à la santé est le point de départ de l'étude de cet ouvrage de sociologie très documenté, qui vise à éclairer leur processus de maintien, de (re)production ou d'aggravation.
Il s'appuie, pour cela, sur l'exemple du cancer, première cause des écarts de mortalité selon les milieux et groupes sociaux, les hommes et les femmes, et les régions en France. A partir d'un corpus d'observations et d'entretiens menés auprès de patients, de soignants et de professionnels de santé, il explore et compare, d'une part, les trajectoires de malades issus de différents milieux sociaux, de l'autre, l'exercice professionnel dans la délivrance des soins.
L'enquête qualitative et comparatiste sur laquelle il s'appuie permet de mieux comprendre à quels moments, de quelles manières et dans quels espaces ces inégalités se (re)produisent, dans le temps long de la maladie. Ce livre offre ainsi des pistes pour améliorer les pratiques en cancérologie et mieux prendre en compte le vécu des malades et la diversité de leurs besoins. Cet ouvrage s'adresse autant aux soignants qui se questionnent sur leurs pratiques, désireux de comprendre des situations face auxquelles ils peuvent se sentir démunis, qu'aux malades et aux familles curieux d'en savoir plus sur la diversité des expériences de cancer.
Il offre également matière à penser les défis actuels pour les autorités publiques et les associations de défense des patients.
