Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Au cœur des problématiques de l'histoire médiévale, le thème de l'étranger ne pouvait que s'enrichir en portant le regard sur une principauté,...
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Au cœur des problématiques de l'histoire médiévale, le thème de l'étranger ne pouvait que s'enrichir en portant le regard sur une principauté, la Bretagne, à la fin du Moyen Age. La période choisie coïncide donc avec l'apogée de " l'Etat breton " sous la dynastie des ducs de Montfort (1364-1514). Poser le problème de l'autre, c'est aussi s'interroger sur les questions d'identité nationale : en quoi l'étranger participe-t-il au développement de l'Etat princier aux XIVe et XVe siècles ? En quoi contribue-t-il à définir une identité bretonne ? Après une présentation des sources et des méthodes, l'auteur envisage la diversité des situations et pose donc le sujet en termes sociologiques : il s'agit de faire le point sur la présence étrangère, sur les activités exercées dans le duché, ainsi que sur les relations développées avec la société bretonne. La pluralité des statuts engendre en effet des attitudes différenciées à l'égard de l'autre. La question se pose ensuite en termes politiques et le regard se porte sur le traitement des étrangers par le pouvoir ducal dans les pratiques institutionnelles et législatives. L'absence d'un statut juridique comparable à celui qui existe en France n'a pas empêché de définir une attitude à l'égard de l'autre : tout est fait pour inscrire sa venue dans un cadre légal. Enfin, après l'étranger vécu " au quotidien ", l'ouvrage envisage l'homme estrange perçu de manière plus intuitive et instrumentalisé à des fins idéologiques. L'étranger constitue à la fois un rouage et un enjeu dans la politique d'affirmation nationale. Mais en dépit des apparences, celles des discours intellectuels ou des réactions épidermiques ponctuelles, l'étude de l'étranger, fortement présent dans le duché, ne permet pas de mettre en évidence le développement de véritables sentiments xénophobes. Elle révèle au contraire une Bretagne, certes en quête d'identité, mais bien intégrée à l'espace européen.
Sommaire
Prolégomènes à l'histoire de l'étranger en Bretagne ; Sources et méthodes de travail
LE CADRE SOCIOLOGIQUE : PRESENCE ET ACTIVITES DES ETRANGERS
Un ensemble à géométrie variable
Du passage à l'installation
Une présence encombrante
LE CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL : TRAITEMENT DE L'ETRANGER PAR LE POUVOIR DUCAL
Accueillir et contrôler : la définition d'un cadre diplomatique
Protéger ou spolier : la définition d'un cadre judiciaire
Du rejet à l'instrumentalisation
LE DISCOURS ET L'IMAGINAIRE : VISION ET REPRESENTATIONS DE L'ETRANGER DANS LES CHRONIQUES BRETONNES
La description des peuples : registres et connotations
La place de l'étranger dans le nationalisme breton
Laurence Moal, professeur d'histoire-géographie dans le secondaire, est docteur en histoire médiévale, chercheur associée au Centre de recherche bretonne et celtique (CBBC). Le présent ouvrage est tiré de sa thèse.