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Il faut savoir que je suis une grande fan de la saga Oksa Pollock et de ses deux auteurs: Anne Plichota et Cendrine Wolf. Alors, quand j'ai su qu'elles sortaient une nouvelle saga, j'ai d'abord été excitée puis finalement sur la réserve. J'avais peur que cette nouvelle ne se rapproche trop de l'ancienne et d'être déçue par sa qualité. Puis, je me suis jetée à l'eau parce-que c'était presque vital pour moi de savoir et donc de lire ce livre.
Après lecture, je n'ai qu'un seul regret: celui d'avoir trop tardé pour le découvrir. Une nouvelle fois, Anne Plichota et Cendrine Wolf ont
su imaginé une histoire passionnante, à l'atmosphère beaucoup plus sombre et oppressante que la précédente, servie par des personnages terriblement attachants, marquants et bien travaillés.
Susan, notre jeune héroïne de 14 ans, a presque toujours vécu en orphelinat depuis la mort de ses parents. Elle est bien décidée à être adoptée par la famille parfaite, celle qui a le bon parfum et autant dire, qu'elle est prête à tout pour arriver à ses fins... Elle a un caractère très affirmé, une certaine fragilité et beaucoup de doutes en elle.
Eliot est un enfant de la lune. J'ai trouvé original de donner cette particularité au personnage. Ca le rend vraiment adorable. On le voit fragile alors qu'il a en même temps ce côté fort et très rassurant. Deviendrai-je une de ses groupies ?
Je ne vais pas m'étendre sur tous mais je retiens aussi l'oncle Alfred complètement loufoque et la petite chienne, Georgette. Une chienne qui parle et qui zozote, c'est très jeunesse mais tellement mignon !
Depuis que Susan est chez les Hopper, il se passe des choses vraiment bizarres. Aidée par Eliot et Alfred, elle va devoir chercher du côté de ses ancêtres et réveiller de douloureux souvenirs afin de trouver les réponses à ses questions.
Malgré des évènements assez prévisibles, j'ai trouvé le récit très angoissant. Il se mêle sorcellerie, infanticide, ténèbres, mauvais esprit, puissance dévastatrice et malédiction. C'est une histoire où le mal est roi et où même certains détails sanglants ne nous sont pas épargnés.
Je tire une nouvelle fois mon chapeau à ses deux auteurs désormais incontournables qui forment, pour moi, le duo parfait. L'écriture est fluide, simple sans l'être trop non plus et l'histoire est (je me répète) passionnante. On reconnait aussi cette habitude de nous laisser sur des fins plus que cruelles...Pauvre de moi, encore 8 mois à attendre la suite... Bref ! A lire, bien évidemment...
« Les lumineuses » est un titre que j'ai reçu dans le cadre des opérations « masse critique » de Babelio que je remercie donc chaleureusement pour m'avoir permis de découvrir ce thriller fantastique plus qu'original et étonnant.
C'est ici l'histoire d'un tueur en série hors norme et effrayant qui, grâce à une maison à la force mystérieuse et fascinante, voyage dans le temps (de 1931 à 1993) afin de tuer les lumineuses (les filles qui brillent).
Le récit se découpe en courts chapitres, alternant différents points de vue : celui de Harper (le tueur), de ses victimes et surtout
de kirby, la seule à avoir survécu à son « attaque ».
Si le début de ma lecture a été difficile et les premiers chapitres pas très engageants, l'arrivée de cette dernière à l'âge adulte donne un bon coup de fouet à l'histoire qui devient, pour le coup, beaucoup plus intéressante.
Kirby est une jeune fille de 23 ans à l'humour noir et au courage impressionnant. Elle est étudiante en journalisme et souhaite à tout prix devenir la stagiaire de Dan Velasquez, le journaliste qui a couvert son « meurtre » mais depuis reconverti en journaliste sportif. Elle est obsédée par l'idée de retrouver son agresseur et passe le plus clair de son temps à enquêter avec le soutien et l'aide de son tuteur.
Durant le récit, nous faisons de nombreux sauts dans le temps. C'est assez perturbant au départ mais au fur et à mesure, on s'y fait et cette particularité apporte vraiment tout son charme à l'histoire. Nous sommes alors plongés dans la ville de Chicago mais à chaque fois dans des atmosphères et contextes différents.
Ce qui m'a chagrinée, c'est clairement le manque de suspense puisque nous connaissons le tueur, vaguement le nom de ses victimes (si comme moi, vous avez lu le rabat), ses motivations. La seule chose que nous attendons, ce sont les retrouvailles entre le tueur et sa victime qui mettront longtemps à arriver pour passer très (trop) vite. Cela me laisse sur un sentiment de fin bâclée et ô combien frustrante comparée au reste du récit très travaillé.
En conclusion: malgré un départ difficile, un manque de suspense et une fin un peu décevante, « les lumineuses » est vraiment un thriller à l'atmosphère particulière et originale qui m'a fait passer un bon moment de lecture. Je pense pouvoir le conseiller à tout le monde tant la plume de l'auteur est claire et agréable.
Animale
« Boucle d'or et les trois ours » est un des contes populaires qui a bercé mon enfance. C'est donc avec beaucoup de curiosité mais aussi d'appréhension que je me suis plongée dans la réécriture de ce dernier.
Je peux dire que je n'ai pas été déçue. Animale a été une fabuleuse surprise. C'est un véritable bonbon qui se savoure, un magnifique cadeau (...)
Un coup de cœur ? Oui, comment pourrait-il en être autrement ?
Dès les premières pages, je suis tombée sous le charme de la plume de Victor Dixen. Je lui ai trouvé un style très mature et élégant, de ceux qui se lisent vite et agréablement bien. De plus, j'ai été frappée par la qualité de construction du récit. On ressent un véritable travail d'écriture et de recherches pour apporter à cette histoire un contexte historique pertinent et une ambiance bien loin de ce qui se fait actuellement en littérature young adult.
L'auteur a vraiment su jouer sur les dates, les références historiques et religieuses et a su inclure une figure réelle de la littérature (je pense à Robert Southey) pour appuyer son récit. Je me suis remémorée beaucoup de choses, j'en ai appris d'autres (notamment sur le Vatican). C'est le genre de choses que je trouve habituellement très « barbantes » (surtout quand je cherche à me distraire) mais qui sont ici parfaitement PASSIONNANTES !
Dans ce roman, nous retrouvons vraiment les grandes lignes du conte Boucle d'or - les bols, les chaises, les lits (pour ceux qui se souviennent)- mais avec ce petit côté sombre et angoissant en plus. J'ai apprécié qu'il soit adapté et non pas entièrement dénaturé. L'auteur a su broder autour de façon très habile et s'en inspirer pour créer ses personnages et ses « créatures » finalement pas si mystérieuses que cela.
La galerie de personnages est riche mais Blonde est celui que nous suivons majoritairement. C'est une jeune fille aux multiples facettes, qui a grandi dans un couvent et qui brutalement, va se découvrir une vigueur nouvelle et une histoire compliquée. Forcément, on s'y attache. Forcément, elle nous émeut par son histoire, sa fragilité, ses espoirs, son parcours et sa détresse.
L'histoire d'amour annoncée est bel et bien présente mais en toile de fond. Je voudrais vous expliquer pourquoi mais je ne le ferai pas de peur de vous spoiler. Simplement, ne vous attendez pas à des baisers ou autres effusions de tendresse. C'est vraiment une histoire d'amour improbable et imprévue entre une jeune couventine hors norme et un apprenti tailleur de pierre. L'auteur n'a pas choisi la facilité pour nos deux amoureux et ne les réunira pas si facilement.
Enfin, je ne vous dirai pas qu'il s'agit d'un roman sans défauts. J'ai moi-même quelques petites choses à lui reprocher mais certainement pas assez pour venir assombrir mon avis. Certes Animale, c'est une histoire avec une petite part de prévisibilité mais qui sait aussi et surtout prendre des tours inattendus. Le récit est captivant, rythmé, sans véritable temps morts et ne laisse pas de place à l'ennui.
Animale de Victor Dixen sortira le 22 août en librairie et pour toutes les raisons citées ci-dessus, je ne peux QUE vous recommander chaudement, absolument de vous le procurer très très rapidement. Vous ne le regretterez pas !