Pour N° 204

Malgré l'augmentation du nombre de créations d'entreprises que connaît la France depuis cinq ans, il apparaît dans les études de l'Agence pour la création d'entreprise (APCE), que la contribution des étudiants et/ou jeunes diplômés des grandes écoles reste modeste. Seuls 5 % d'entre eux ont créé leur entreprise immédiatement après leurs études. Développer l'esprit entrepreneurial chez les étudiants s'impose comme une nécessité, et même un défi pour la France. Ces dernières années, la recherche et l'offre de formation en entrepreneuriat dans l'enseignement supérieur ont progressé à un rythme soutenu. Mais le monde de la recherche dans ce domaine reste encore trop éloigné de celui des praticiens. Pourtant, de nombreux organismes et associations interviennent dans l'accompagnement des créateurs et repreneurs d'entreprise. Leurs compétences sont indéniables. En témoigne le fait que 80 % des entreprises ayant été accompagnées existent encore cinq ans après leur création (en moyenne 48 % des entreprises créées en 2002 n'existent plus après la même durée). Encourager les universités, les grandes écoles, les incubateurs et les réseaux d'entrepreneurs à se coordonner et à développer des outils communs pour toucher davantage d'étudiants, participe au développement de l'esprit d'entreprise. Mais pour agir et développer ensemble des actions, il faut commencer par la connaissance mutuelle des compétences et capacités de chacun. L'entrepreneuriat est également un élément-clé pour l'avenir des territoires ruraux. Aujourd'hui, l'exode des citadins à la campagne s'amplifie, et la situation économique des zones rurales est, de ce fait, en train d'évoluer, ce qui nécessite d'imaginer de nouveaux modes d'actions. Veiller à l'implantation de nouvelles entreprises et à la création de services de proximité peut répondre aux nouveaux enjeux de développement des territoires ruraux.