L'atelier du roman N° 48, Décembre 2006

L'Amérique latino-romanesque

Note moyenne 
Boniface Mongo-Mboussa - L'atelier du roman N° 48, Décembre 2006 : L'Amérique latino-romanesque.
La paranoïa, avant qu'elle ne devienne clinique, est une issue à la crise du sens. Souvent, pour comprendre la logique destructrice du social, le sujet... Lire la suite
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Résumé

La paranoïa, avant qu'elle ne devienne clinique, est une issue à la crise du sens. Souvent, pour comprendre la logique destructrice du social, le sujet privé doit supposer l'existence d'un complot. Et je me souviens toujours de cette phrase de Faulkner par laquelle il recommande de se méfier des esthétiques de groupe et des crédos collectifs toujours plus proches d'une certaine exigence canine que de la férocité isolée des vrais loups.
Il n'importe guère que Fuentes ou Vargas Llosa ne puissent être classés comme " réalistes magiques ", que les principaux auteurs latino-américains appartiennent au camp des " cosmopolites " ou que l'Amérique latine n'ait rien de " magique " : ce qui prime, c'est que l'étiquette parfaite a enfin été trouvée pour qualifier - et vendre -, sans problèmes, toute une tradition littéraire. Le style de Sergio Pitol est de tout raconter sans rien révéler du mystère.
Son style consiste à fuir ces gens si terribles tout bardés de certitudes. Son style consiste à voyager et à perdre des pays et, dans chacun, à perdre une ou deux paires de lunettes, à les perdre toutes, à perdre les lunettes et à perdre les pays, à tout perdre : ne rien avoir et être à jamais un étranger. Même son propre humour est pris pour cible : refusant de suivre Georges Bataille ou Antonin Artaud sur la voie curieuse qui fait du rire une chose sérieuse, [¿] Muray ne sacralise ni son écriture ni son sens du comique.
Ce qu'il y a après est totalement extérieur à nous ; nous ne pouvons que l'imaginer, en ayant à l'esprit la façon dont l'homme a précédemment domestiqué l'animal, comme point d'appui pour prévoir ce que pourront être à présent la domestication de l'homme par la technique, et son nouvel ensauvagement. Comment Edmond de Nevers pourrait échapper à cette contradiction, ou plutôt : comment pourrait-il assumer ce double attachement, comment être à la fois ici et là-bas, fidèle et libre, heureux et utile parmi les siens demeurés en Amérique et comblé de ce bonheur, de ce surcroît d'humanité que lui procure l'Europe ?

Sommaire

    • Les frontières du roman au XXIe siècle (L'Europe réinventée par l'Amérique)
    • Roman et complot
    • Pulsions locales et mondiales dans le roman latino-américain d'aujourd'hui
    • Pitol : les qualificatifs universaux du local
    • Paroles pour Un nocturno de Bujara
    • Pour une théorie du stigmate : de quelques annotations (et notes en bas de page)
    • La fin du roman latino-américain

Caractéristiques

  • Date de parution
    01/12/2006
  • Editeur
  • ISBN
    2-08-120118-6
  • EAN
    9782081201187
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    203 pages
  • Poids
    0.37 Kg
  • Dimensions
    17,0 cm × 24,5 cm × 1,0 cm

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