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"Le Seigneur veut que ses enfants soient unis par les liens de la paix et de la concorde, il veut qu'ils persévèrent dans cette charité qu'ils tiennent de leur seconde naissance. Nous donc, qui sommes les fils de Dieu, persévérons dans la paix qu'il nous a laissée et, puisque nous n'avons qu'un seul esprit, n'ayons qu'une seule pensée et un seul sentiment [...]. Le sacrifice le plus agréable à Dieu c'est la paix, la concorde fraternelle, l'Eglise est un peuple qui tire son unité de l'unité du Père et du Fils et du Saint-Esprit.
Nous en avons une preuve dans les offrandes d'Abel et de Caïn. Dieu considérait leurs coeurs et non leurs présents, le présent ne lui plaisait plus autant que le coeur lui était agréable. Abel, homme juste et pacifique, offre à Dieu des sacrifices innocents ; il nous apprend que nous devons approcher de l'autel avec la crainte de Dieu, avec un coeur simple, avec l'esprit de sainteté, de paix et de concorde.
C'est à juste titre, qu'offrant à Dieu de pareils sacrifices, il est devenu lui-même victime. Le premier, il a suivi la route du martyre et il a dignement figuré la Passion de Jésus-Christ, lui qui avait conservé la justice et la paix du Seigneur. Voilà les hommes que Dieu couronnera au jour du jugement et qu'il réclamera pour les siens." S. Cyprien de Carthage, De l'oraison dominicale, 23, PL 4, col.
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