Une Venise de papier - La cité des doges à l'époque de Canaletto et Tiepolo Chefs d'oeuvre d'une collection d'estampes vénitiennes du XVIIIe siècle

Fidèle ambassadrice de Venise, l'estampe a porté aux quatre coins de l'Europe des Lumières l'image scintillante de la cité des Doges. Nul autre médium que la gravure n'a mieux capté et diffusé l'essence d'une cité déjà touristique au XVIIIe siècle. Aux yeux du voyageur du Grand Tour, les planches rapportées de Venise font office de cartes postales de luxe, souvenirs tout autant qu'œuvres d'art. Dans le foisonnement artistique généré par ce qu'il convient de nommer une Venise de papier, vedute, caprices et scènes de genre célèbrent tour à tour la topographie de la ville, l'invention libre et l'ambiance festive du carnaval.
Le présent ouvrage lève le voile sur une prestigieuse collection particulière, jamais exposée à ce jour, composée de plus d'un millier de feuilles consacrées dans leur intégralité à la Venise du XVIIIe siècle. Du florilège proposé dans ces pages émergent les noms célèbres de Canaletto, Tiepolo, Carlevarijs, Marieschi et Longhi, et ceux, moins connus, de peintres, architectes et scénographes tous attirés par le pouvoir évocateur de la Sérénissime.
Riche en œuvres de Canaletto, Bellotto, Tiepolo ou encore Piranesi, le Cabinet cantonal des estampes, depuis 1989 au Musée Jenisch à Vevey (Vaud, Suisse), s'est déjà consacré à plusieurs reprises à la mise en valeur de l'âge d'or de la gravure vénitienne. Parmi les quelque dix mille gravures s'échelonnant de la Renaissance à nos jours, les pôles d'intérêt majeurs du Cabinet lui sont notamment dictés par de précieux fonds d'estampes signées Dater, Rembrandt, Lorrain, Corot ou encore Picasso.
Parallèlement à une programmation faisant la part belle à la scène artistique moderne et contemporaine, le Museo Cantonale d'Arte de Lugano (Tessin, Suisse) promeut régulièrement l'art graphique - Corot, Redon, Picasso - et a déjà collaboré avec le Cabinet cantonal des estampes à l'occasion d'une manifestation dédiée à Rembrandt. L'institution focalise également son attention sur la problématique de la collection et ne pouvait, à ce titre, qu'être séduite par la qualité et la richesse de la collection particulière à l'honneur dans le cas présent.