SYLVIA OU L'EGLANTINE TRANSFIGUREE

Claire d'Orphanges divorce en 1983. Dix-huit mois plus tard Sylvia, sa fille aînée, lui annonce qu'elle a un cancer du sein. Au cours d'une rémission, elles décident d'écrire ensemble un livre sur la terrible maladie, mais Sylvia meurt en novembre 1985. Pendant six longues années Claire tente de surmonter son chagrin, mais elle ne parvient pas à relier tous les fils de l'inextricable écheveau ayant abouti à ce drame familial. En 1991, une série d'évènements et de rencontres entraîne Claire à explorer de nouveaux rivages. Pascal Noblat, le docteur Liscoët, Toussaint Fleuredelys, entre autres, l'amènent à réviser ses conceptions sur la vie et la mort, sur le cancer et sur le pardon. Peu à peu le chemin douloureux s'éclaire d'un soleil d'espoir. Un progrès non négligeable vers la guérison de ses blessures s'amorce, car Jean-Marc, son nouveau compagnon, l'écoute et lui permet ainsi d'exprimer les colères, les doutes et les angoisses qu'elle n'a pu confier à aucun de ses proches au cours de ces six années. Bientôt naît en elle le besoin impérieux de réaliser le rêve de Sylvia top longtemps différé. Est-ce pour perpétuer le souvenir de son enfant dont elle se sent encore " orpheline ", ou pour ressusciter le passé ? Non, car par-delà l'absence, elle désire se faire l'interprète de Sylvia et transmettre son message de joie dans le but d'aider ceux qui sont confrontés chaque jour au spectre du cancer. Avant d'écrire son livre, Claire devra cependant, opérer une ultime transmutation, un " lâcher prise " définitif dont seront témoins, sous le ciel de l'Egypte, les dieux antiques, pour lesquels morts et résurrection ont toujours représenté les deux faces d'une seule et même réalité.